Archives du 10/08/2013
J’aurais préféré vivre, de Thierry Cohen
Quatrième de couverture
Le 8 mai 2001, jour de ses vingt ans, Jeremy se suicide. Victoria, la femme qu’il aime, l’a rejeté.
Le 8 mai 2002, il se réveille près de Victoria, folle d’amour pour lui.
Est-il vraiment mort ?
Jeremy devient alors le spectateur d’une vie qui lui échappe. Une vie étrange, dans laquelle sa personnalité est différente, change, évolue, l’inquiète.
Au fil des jours et des réveils, Jeremy va dérouler le fil d’un destin qu’il n’a pas choisi… le sien.
Nbr de pages : 224 / Éditeur : Pocket
Mon avis
Première découverte de Thierry Cohen et je suis très satisfaite de cette rencontre ! Le thème m’a plu instantanément et le contenu a été à la hauteur de mes espérances : je suis restée scotchée tout au long de ma lecture et j’ai rarement lu un roman aussi rapidement (Enfin, vous allez me dire, 224 pages…). En effet, difficile de s’arrêter, tant on va de surprise en surprise. La structure est telle qu’on se demande ce qui attend notre héros à chaque nouveau chapitre : à chaque réveil, Jérémy redécouvre sa vie tourneboulée sans qu’il sache ce qui s’est passé… C’est dans le même ordre d’idée que le film L’Effet papillon (que j’ai adoré).
Là où ça coince, c’est la dimension religieuse, le discours un peu prêchi-prêcha qui sert de conclusion : « Le suicide, c’est mal, la volonté divine s’abattra sur toi… ». Je caricature un peu, mais je ne voudrais pas pour autant vous faire fuir ! Je suis assez réfractaire à ce qui touche à la religion en général, et j’avoue que ces cinq dernières pages imbuvables m’ont un peu gâché la fin du roman. MAIS cette dimension est largement éclipsée pendant tout le roman par une histoire vraiment intrigante et originale. J’ai pris tant de plaisir à lire la folle aventure de Jérémy que je ne veux pas trop cracher sur cet aspect négatif. Je veux vous donner envie de passer outre, en toute connaissance de cause. Si moi, j’ai pu dévorer ce roman, je suis sûre que vous aussi, malgré ce seul défaut. Bref, tentez le coup ! (À la limite, arrêtez-vous un chapitre avant la fin, c’est tout aussi bien…)
À ce qu’il paraît, on compare souvent Cohen à Levy et Musso (deux auteurs que je lis avec plaisir, même si j’ai été déçue par plusieurs de leurs romans). Personnellement, ça ne m’a pas sauté aux yeux, si ce n’est que ce sont des auteurs français mêlant romance et fantastique, avec un style qui se lit très vite. L’histoire de Cohen ne m’a rappelé aucun livre, et la romance ne sert que de prétexte pour lancer la machine infernale qui va détruire la petite vie de Jérémy.
Note : 8/10
Extras
Première publication : mars 2007
Fiche Bibliomania
J’aurais préféré vivre est le premier roman de l’auteur. Il a obtenu le prix Jean d’Ormesson, récompense pour la capacité à défendre la langue française.