Archives du 15/08/2013
Dôme, de Stephen King
Mon résumé
En une belle journée ensoleillée, un dôme s’abat sur une petite ville. Ce mur invisible va occasionner de terribles accidents et tuer des nombreuses personnes qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Mais les dégâts les plus terribles restent à venir, car quand une population est livrée à elle-même, apeurée, ce qu’il y a de plus noir dans l’âme humaine se réveille…
Nbr de pages : 630 + 564 = 1194 / Éditeur : Albin Michel / Titre VO : Under the Dome
Mon avis
Il m’aura fallu du temps, mais je serai venue à bout de cette bête ! Pas que l’histoire ne soit pas prenante, loin de là, mais c’est tout de même long mille pages pour quelques jours sous le dôme. J’ai retrouvé avec appréhension le style de Stephen King ; je ne fais pas partie de ses fans et j’ai quelques difficultés à me faire à ses nombreuses digressions. Il a son mot à dire sur tout ce qui se passe, il a une histoire à raconter sur chaque objet que l’on croise. Alors évidemment, il y a eu quelques baisses de régime pendant ma lecture.
Pourtant, dès le début, Stephen King fait très fort. La description de l’arrivée de ce mur géant était absolument sensationnelle et très visuelle : une marmotte disséquée par-ci, un crash d’avion par-là et moult accidents de voiture. On découvre avec intérêt la petite communauté de Chester’s Mill et l’impact de cette catastrophe sur leur quotidien. Tout se met lentement en place pour le grand décollage, fin du tome 1. À partir de là, difficile de s’arrêter. Les morts s’enchaînent (avec un petit air de Battle royale, par moments), le suspense ne cesse d’augmenter (avec des petites crises de panique pour le lecteur dans les moments stressants). Tout s’emboîte parfaitement, tout est rythmé, il n’y a plus aucun temps mort jusqu’à la fin.
Là où King fait très fort, c’est dans sa démonstration de ce que l’âme humaine a de plus noir : les conséquences désastreuses que peuvent entraîner la perte de contrôle des gens apeurés, le chacun-pour-soi quand on est sur le point d’y rester, la bêtise liée à l’effet de groupe. C’est terrible les proportions que peuvent prendre les choses quand on se laisse guider aveuglément par quelqu’un avide de pouvoir, capable de vous faire gober n’importe quoi.
Comme la plupart des démagogues de talent, il ne sous-estimait jamais la capacité du public qu’il ciblait à accepter l’absurde.
L’autre talent de King, c’est la description de ses personnages, même si on ne les côtoie qu’une page ou deux. Ils sont tous extrêmement bien travaillés et on a l’impression de connaître tous les habitants du village. Le petit hic, c’est qu’on se retrouve très vite face aux méchants versus les gentils, à croire qu’il n’y a que des braves gens, des héros, et des péquenots, des gros glands insupportables. Heureusement, il y a aussi le grand gros méchant qu’on adore détester tellement il est odieux. Big Jim, on le sent directement, est une des pires crapules de la littérature et rien que pour lui et ses plans machiavéliques, Dôme mérite toute votre attention !
Note : 8/10
Extras
Traducteur : William Olivier Desmond
Première publication : en un volume en VO en 2009 et en deux volumes en français en mars 2011
Fiche Bibliomania
Stephen King a dit :
« Je me sentais débordé non pas par le nombre des personnages – j’aime bien les romans comptant une vaste population –, mais par les problèmes techniques que soulevait l’histoire, en particulier par les conséquences écologiques et climatiques du Dôme. »
***
Challenge ABC 2013 organisé par Nanet
N° 12 dans le challenge ABC 2013 – Lettre K
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Challenge Haut en couleurs organisé par Addiction littéraire
1/15 : couleur mauve
Un mot sur la série
Mon avis
J’ai commencé la série après avoir fini le premier tome. Mauvais calcul ! Tous les détails et les liens entre les personnages sont modifiés, le tout est tellement différent du livre que je m’emmêlais vraiment les pinceaux entre les deux. En soi, ce point ne me dérange pas trop, j’aime qu’une adaptation série sache se distancier du livre. Mais l’ensemble n’a vraiment rien d’intéressant et après cinq épisodes, je n’accroche toujours pas. Peut-être faudrait-il que je persévère, étant donné que j’ai eu aussi quelques baisses de régime pendant ma lecture… Mais là, les personnages ne me font ni chaud ni froid, bien qu’ils ne soient pas tout blanc ou tout noir comme dans le livre. Et qu’est-ce qu’ils ont fait à mon Big Jim ? On voit qu’il est pas tout juste, mais dans la série, il a l’air de pas être un mauvais gars pour l’instant. Argh, il a intérêt à se révéler dans toute sa splendeur, parce que le tout est assez fade jusqu’à présent… Pas sûre de vouloir connaître la suite. Surtout qu’il nous prolonge la série sur une deuxième saison, ce qui risque de faire très long pour une histoire d’une semaine.
Extras
Série sortie en juin 2013 ; saisons de 13 épisodes et 42 minutes.
Créée par Brian K. Vaughan ; diffusée par CBS.
Acteurs : Dean Norris (Big Jim), Mike Vogel (Barbie).
La série a déjà été renouvelée pour une deuxième saison de 13 épisodes, dont le premier sera écrit par Stephen King.