Archives de Catégorie: Humour

Les Petits Secrets d’Emma, de Sophie Kinsella

Les Petits Secrets d'Emma, de Sophie KinsellaRésumé de l’éditeur

Ce n’est pas qu’Emma soit menteuse, non, c’est plutôt qu’elle a ses petits secrets. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Et avec Connor, son petit ami, au lit ce n’est pas franchement l’extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l’avouer. Mourir ? Justement… Lors d’un voyage en avion passablement mouvementé, Emma croit sa dernière heure arrivée. Prise de panique, elle déballe tout à son séduisant voisin…

Nbr de pages : 491 / Éditeur : Belgique Loisirs (Piment) / Titre VO : Can You Keep a Secret?

Mon avis

Sophie Kinsella, voilà une auteure que j’aimais beaucoup quand j’avais 16-17 ans ! De façon assez inattendue, j’ai commencé ce petit roman en me demandant si je retrouverais l’humour et la légèreté qui me plaisaient tant dans la littérature chick-lit ou si j’étais définitivement passée à autre chose. Les premiers chapitres m’ont paru assez bateau et niais et puis soudain, j’ai basculé dans l’histoire avec Emma et j’ai dévoré le roman en une soirée. Alors, la réponse est oui, je suis toujours la même qu’il y a 10 ans !

Il faut avouer que je suis assez bon public quand même… J’adore le comique de situations des bons vaudevilles au théâtre. Et ici, on est servi en matière de secrets, de situations inattendues, de quiproquos et de retournements de situation farfelus ! Et ces moments-là, ils sont vraiment jubilatoires.

Emma est un personnage assez stéréotypé, avec ses angoisses et ses petits défauts, ses envies et ses rêves et surtout ses petits secrets. Je pensais ne pas trop me sentir à ma place dans sa tête et pourtant, on s’y amuse beaucoup. Elle est bornée et est toujours en train de ressasser des pensées délirantes. C’est ce que j’ai préféré : ces petites piques qu’elle lance à tout le monde mais seulement en pensée, ces grandes déclarations à elle-même où elle se persuade d’avoir pris la bonne décision quand on sait très bien qu’elle est complètement à côté de la plaque. Ces petits monologues intérieurs sont vraiment les bienvenus, alors qu’en général, ils ont le don de m’énerver. Du coup, pari réussi !

Bref, j’ai passé un très bon moment, même si j’ai quand même relevé quelques petits accros comme le choix de vocabulaire parfois un peu vulgaire, le côté assez prévisible des enchaînements et de la fin, la place omniprésente de la mode, du sexe et de la minceur (Emma ment sur son poids, prétendant faire 48 kg alors qu’elle en fait 58. Là, j’ai vraiment haussé les sourcils…). Mais ces petits défauts sont bien souvent inhérents à ce genre de romans. Et je n’en tiendrai clairement pas rigueur à celui-ci qui mérite tout à fait sa place parmi les (trop) rares livres qui m’ont vraiment fait rire !

Note : 8/10

Extras
Traductrice : Daphné Bernard
Première publication : janvier 2005
Fiche Bibliomania
Je me suis lancée dans cette lecture, car il est en lecture imposée dans une école de la région. Étonnant non ?
J’ai encore quelques romans de Sophie Kinsella dans ma PAL. On refait le point dans 10 ans ?

Tatie pourrie, de David Walliams

Tatie pourrie, de David Walliams

 

Mon résumé

Stella Saxby se réveille plâtrée de la tête aux pieds après un grave accident. Elle découvre qu’elle est la seule survivante et qu’elle va hériter du manoir de ses parents. Mais c’est compter sans son horrible tante et son hibou géant de compagnie, qui vont tout faire pour récupérer l’acte de propriété. Stella devra trouver le courage de surmonter son chagrin pour déjouer les affreux tours de cette maudite tatie…

Nbr de pages : 431 / Éditeur : Albin Michel Jeunesse (Witty) / Titre VO : Awful Auntie

Mon avis

Auriez-vous, par hasard, une tatie terrible ? Une tatie qui ne vous laisse jamais regarder votre émission de télévision préférée le soir ? Ou qui vous force à avaler jusqu’à la dernière miette son immonde tarte à la rhubarbe, alors qu’elle sait pertinemment que vous détestez la rhubarbe ? Peut-être donne-t-elle un gros baiser baveux à son caniche avant de vous donner un gros baiser baveux, à vous ? […]
Eh bien, si horrible que soit votre tatie, question horreur, elle n’arrivera jamais à la cheville de la tante Alberta.

En ce début d’octobre vient de sortir un roman que j’ai adoré, et qui est cruellement drôle. J’insiste sur le mot cruel, car même s’il est à mettre entre toutes les mains, il n’en est pas moins dépourvu d’un humour noir et morbide. Voyez par vous-même : une horrible tatie meurtrière séquestre et torture sa nièce pour récupérer un acte de propriété. Et tous les coups semblent permis ! Mais derrière cette façade dramatique, on rit énormément. Pour vous situer un peu mieux : on se place à mi-chemin entre Matilda, affrontant Mlle Legourdin, infâme parmi les infâmes, et le jeune Kévin, resté seul chez lui pour s’occuper des méchants dans Maman, j’ai raté l’avion.

Mlle Legourdin

On suit avec régal les mésaventures de la jeune Sally, qui tente de percer le mystère de la mort de ses parents, de s’évader de la chambre où elle est retenue prisonnière, d’appeler la police, de se trouver un allié parmi les personnages loufoques qui se présentent au manoir, et surtout de se débarrasser de cette tatie égoïste, moche, brutale et complètement maboule. Les dialogues sont savoureux et j’ai pris énormément de plaisir à découvrir la plume de cet auteur british que je ne connaissais pas du tout, à l’humour mordant et tordant !

Mais la petite touche qui fait tout, ce sont les illustrations de Tony Ross, qui donnent vie à cette histoire et dédramatisent considérablement les passages plus sombres de cette aventure. On sent qu’auteur et illustrateur se sont beaucoup amusés à construire cette histoire, avec toutes sortes de listes et énumérations (les 10 choses les plus méchantes que la tante Alberta ait trouvées pour harceler son petit frère quand ils étaient jeunes, ou encore les 10 repas préférés d’un hibou géant) et de détails peu ragoutants ou carrément flippants.

Bref, n’hésitez pas à découvrir cette histoire bien barrée, accessible aux petits lecteurs dès 9 ans, qui ont quand même le cœur bien accroché !

Allez encore un petit extrait pour la route, pour vous familiariser un peu avec cette peau de vache d’Alberta !

— Si c’est comme ça, mon enfant, je vais devoir te laisser attachée là-dessus, sans rien à manger ni à boire. Et chaque fois que je reviendrai je redonnerai un tour de manivelle. Et encore un tour, et encore un tour, jusqu’à ce que tes bras et tes jambes se détachent.
C’était une image terrifiante. Stella était très attachée à ses bras et à ses jambes. Mais elle ne voulait surtout pas montrer qu’elle avait peur.
— Tu finiras par céder, ma petite, prédit la tante Alberta.
— Jamais !
— Oh que si. Ce soir, demain ou après-demain, ou après-après-demain, ou après-après-après-demain, tu finiras par craquer. Bientôt, tu me supplieras de te laisser signer l’acte de propriété. Alors, Saxby Hall sera enfin à moi ! Rien qu’à moi !
— Tu es un monstre ! cria la fillette.
Ce que la tante Alberta prit comme un compliment.

Note : 8,5/10

Extras
Traductrice : Valérie Le Plouhinec
Première publication : octobre 2015
Fiche Bibliomania
Retrouvez le duo Walliams-Ross dans plein d’autres romans illustrés que je me réjouis de découvrir :
Ratburger, Mamie Gangster, Diabolique dentiste, etc.

Awful Auntie by David Walliams & Tony Ross

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, de Romain Puértolas

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, de Romain PuértolasMon résumé

Providence est facteur, jolie, toujours pressée, mais seule. Quand elle fait la rencontre de Zahera, un petite marocaine malade, c’est le coup de foudre. Une fois les papiers d’adoption dans la poche, elle décide d’aller rejoindre sa petite fille à Marrakech pour l’emmener à Paris où elle pourra être traitée dans un hôpital de pointe. Mais c’est compter sans un nuage de cendre qui cloue tous les avions au sol. Qu’à cela ne tienne, Providence ne jette pas l’éponge et est prête à soulever des montagnes pour rejoindre Zahera, même d’apprendre à voler comme un oiseau.

Nbr de pages : 256 / Éditeur : Le Dilettante

Mon avis

Romain Puértolas poursuit son petit bonhomme de chemin et ne change pas une recette qui marche : un titre à rallonge, des couleurs vives, des personnages haut en couleur, une fable contempo-humoristiquo-fantastique, des événements complètement absurdes et un humour explosif. Les fans du fakir seront sans aucune doute à nouveau comblés (du moment où ils n’espéraient pas quelque chose de différent) et les autres pourront découvrir une histoire tout aussi folle, mais avec la petite pointe d’émotion qui pouvait parfois manquer dans le roman précédent.

On retrouve ce qui avait fait le succès du fakir : des réflexions sur le monde qui ne tourne pas rond, sur les rêves qui méritent d’être réalisés, des petites moralités sur le fait que la joie de vivre et l’espoir peuvent nous porter loin, le tout avec un ton toujours décalé et plein d’humour. « La petite fille qui avait avalé un nuage… » (j’espère que Romain Puértolas n’a rien contre les points de suspension car avec des titres pareils, il est voué à ne plus jamais les voir en entier !) est donc une jolie fable émouvante et amusante, assez similaire à celle du fakir finalement. Il essaie d’aborder des thèmes intéressants à coups d’humour, et même s’il est loin d’aller au bout des choses dans les débats qu’il lance, il a le mérite de mettre le doigt sur plusieurs choses qui méritent réflexion.

Par contre, on retrouve aussi ses blagues à deux balles que j’ai du mal à trouver comiques. Entendez-moi bien : oui j’ai ri et oui j’ai souri, mais au rythme de « une blague par ligne », on finit par ne plus retenir que ce qui ne fait pas rire… Le comique de répétition ne doit pas fonctionner formidablement sur moi, parce que trop, c’est trop : une même blague ne peut pas me faire rire 15 fois de suite. Bref avec cet humour parfois too much, ça passe ou ça casse…

Mais si j’ai trouvé ce roman moins comique que celui du fakir, celui-ci m’a beaucoup plus touchée. J’ai été très émue par cette histoire de jeune factrice tombée sous le charme de la petite Zahera, atteinte de la mucoviscidose. Les passages concernant cette petite fille, pleine de rêves et d’envies, qui se bat jour après jour, sont vraiment très beaux, émouvants et nous tirent des sourires mi-navrés mi-amusés. Elle est pleine d’esprit et vraiment attendrissante ; pour moi c’est la force de ce roman.

Attention tout de même : que les cartésiens et réfractaires au fantastique s’éloignent de ce livre, car on y suit quand même une jeune femme persuadée de pouvoir s’envoler comme un oiseau et… qui y parvient. On baigne dans la fantaisie du début à la (presque) fin, et on vire même souvent à l’absurde avec des vêtements tricotés avec du fromage. J’avoue que même pour moi, c’est parfois trop gros pour passer sans un froncement de sourcils, mais je vous rassure, tout s’explique à la fin. Une fin que j’ai d’ailleurs beaucoup aimé !

Note : 7,5/10

Extras
Première publication : janvier 2015
Fiche Bibliomania
Vous l’aurez remarqué, l’auteur aime les couleurs et compte bien créer dans nos bibliothèques un vrai arc-en-ciel. D’ailleurs, c’est à lui qu’on doit la conception de la couverture ! (infos recueillies lors d’une rencontre)
Mon avis sur L’extraordinaire voyage du fakir…
Petit conseil de l’auteur : toujours bien lire les épigraphes 😉

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Challenge ABC 2015 organisé par Nanet

ABC20152 dans le challenge ABC 2015 – Lettre P

 Challenge Petit Bac organisé par Enna
Petit Bac 2015Mesure : grand

Sous les couvertures, de Bertrand Guillot

Sous les couvertures, de Bertrand Guillot

 

Quatrième de couverture

Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, sitôt le rideau tombé, les livres s’éveillent et se racontent leurs histoires… Mais ce soir, l’heure est grave : les nouveautés viennent d’arriver, et les romans du fond de la librairie n’ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur ! Pour sortir par la grande porte, il leur faudra s’unir et prendre la place des best-sellers solidement empilés près de la caisse. Autant dire qu’ils n’ont pratiquement aucune chance…

Nbr de pages : 176 / Éditeur : Rue Fromentin

Mon avis

En voilà un livre original, plein d’humour et de fraîcheur ! Quel lecteur n’aurait pas envie de voir des livres prendre vie sous ses yeux, que ce soit pour taper la causette ou pour ne pas devoir se relever pour aller chercher le bouquin oublié aux toilettes ? Je me suis plongée avec plaisir dans cette amusante fable, en me remémorant mes heures passées devant le dessin animé Les Babalous, où tous les objets de la maison s’éveillaient la nuit tombée (♫ L’heure, c’est l’heure, avant l’heure c’est pas l’heure… ♫).

Les Babalous

Les premiers chapitres sont particulièrement intéressants, avec plein de détails sur le métier de libraire dans lesquels j’ai pu me reconnaître (les réflexions habituelles des clients, les arrivages massifs de nouveautés, les livres à sélectionner pour les tables proches de la caisse). Le vieux libraire a bien des années d’expérience derrière lui, mais il a perdu son idéalisme et s’est laissé prendre de vitesse par les nouvelles technologies. Il commence par oublier petit à petit au fond du magasin de bons livres… qui vont décider d’eux-mêmes de prendre les choses en mains et de s’imposer sur la grande table.

Si l’idée est amusante et promet des situations cocasses, elle ne tient malheureusement pas la route bien longtemps. Une fois les livres-héros présentés et l’attaque mise en place, le récit de la bagarre des livres tire un peu en longueur et les réflexions sur le monde du livre se font moins présentes. Ce livre, qui est pourtant déjà court, aurait gagné à être raccourci de quelques pages et aurait été d’autant plus percutant.

Je ne partage pas la vision un peu pessimiste du vieux libraire, je ne crois pas que « plus personne ne lit » et je suis particulièrement enjouée lorsque je déballe les nouveautés en librairie, contrairement à lui, qui soupire de lassitude. Et puis, je ne suis pas non plus du genre à cracher sur les best-sellers et je pense qu’il en fait pour tous les goûts. Mais on a beau être d’accord ou pas avec lui, Bertrand Guillot a pas mal de choses à dire et il soulève plusieurs questions intelligentes sur la chaîne du livre. Et une chose est sûre, on termine ce roman le sourire aux lèvres, en imaginant ses propres livres se lancer dans de grands débats sur leurs auteurs et éditeurs.

Est-ce l’auteur qui fait le grand livre, ou ce que les lecteurs en retiennent ?

Note : 7,5/10

Extras
Première publication : septembre 2014
Fiche Bibliomania
Sous les couvertures est le 4e roman de Bertrand Guillot.
L’idée de l’auteur est tirée des contes d’Andersen et de Toy Story.
Il a rencontré beaucoup de libraires pour comprendre la façon dont ils travaillent.
(propos recueillis dans l’interview du site Mandor)
Un grand merci à Priceminister pour ses Matchs de la rentrée littéraire !

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Challenge ABC 2014 organisé par Nanet

ABC 2014
16 dans le challenge ABC 2014 – Lettre G

Challenge 1% Rentrée littéraire organisé par Sophie Hérisson

challenge 1% Rentrée littéraire7/6

Challenge 1 mois = 1 consigne, organisé par Nessa

Challenge 1 mois = 1 consigne
Décembre : Lire un livre féérique

Challenge Haut en couleurs organisé par Addiction littéraire
Challenge Haut en Couleurs
14/15 : rose

Trente-six chandelles, de Marie-Sabine Roger

Trente-six chandelles, de Marie-Sabine Roger

 

Quatrième de couverture

Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, à l’heure de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du matin, le jour de leurs 36 ans. La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Y a-t-il un gène de la scoumoune ? Un chromosome du manque de pot ? Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d’une malédiction familiale ?

Nbr de pages : 278 / Éditeur : Rouergue

Mon avis

Parmi les livres de cette rentrée un peu morose, celui-ci semblait tout indiqué pour passer un bon moment, promesse de situations loufoques et de personnages amusants. Le résumé m’avait de suite plu, avec cette malédiction originale touchant les hommes de la famille Decime, tous morts le jour de leurs 36 ans à 11 h.

Malheureusement, c’est un petit flop pour moi. Je n’ai pas particulièrement apprécié l’humour de l’auteure, ni ses nombreuses métaphores, son langage très familier parfois un peu vulgaire, ses digressions. Je n’ai pas non plu été séduite par les personnages, Mortimer étant un peu fadasse et Paquita trop extravagante, décrite sans grande subtilité ; elle s’habille « comme une pute » et pense que l’Europe est un pays.

Le héros va très vite découvrir que la malédiction ne s’applique pas à lui et il va devoir apprendre à vivre sans épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Mais il va surtout nous raconter comment il a vécu jusque-là, avec une pointe de nostalgie et je n’ai finalement pas ri du tout. Mais ne soyons pas peau de vache, j’ai tout de même souri à quelques répliques et dégusté les passages où Mortimer nous raconte les morts stupides de son père, grand-père et arrière-grand-père.

L’histoire se veut pleine de bons sentiments, d’entraide et d’humanité, avec une petite leçon sur l’urgence de vivre sa vie pleinement. Je suis sûre qu’il plaira à beaucoup de monde, dans la même lignée que « Le liseur du 6h27 », mais pour ma part, je n’en garderai pas un grand souvenir. Ce court roman se lit tout de même sans déplaisir et certaines anecdotes sont amusantes, mais il ne faut pas s’attendre à la franche rigolade que laissait espérer le résumé.

Ma note : 6,5/10

Extras
Première publication : août 2014
Fiche Bibliomania
Marie-Sabine Roger a déjà écrit plein de romans (dont Bon rétablissement et La tête en friche, adapté au cinéma avec Depardieu) et d’albums pour enfants.
Elles ont adoré : Nathalie, Clara, Mademoizelle Nebel.

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Challenge 1% Rentrée littéraire organisé par Sophie Hérisson

challenge 1% Rentrée littéraire4/6

Challenge Petit Bac organisé par Enna
Challenge Petit Bac 2013
Objet : chandelle

Challenge Haut en couleurs organisé par Addiction littéraire
Challenge Haut en Couleurs
12/15 : gris foncé

Challenge 1 mois = 1 consigne, organisé par Nessa

Challenge 1 mois = 1 consigne
Septembre : Lire un livre dont le nom/prénom de l’auteur ou le titre du livre commence par M

L’Ordinateur du paradis, de Benoît Duteurtre

L'Ordinateur du paradis, de Benoît DuteurtreQuatrième de couverture

Arrivé aux portes du paradis, un nouvel élu, fraîchement décédé, découvre les normes d’hygiène et de sécurité désormais fixées pour la vie éternelle.
Au même moment, sur terre, un projet de pénalisation des images pornographiques perturbe la tranquillité de Simon Laroche, haut fonctionnaire bon teint qui redoute de se voir démasqué pour ses escapades sur Internet. Pourtant, c’est une simple phrase, filmée à son insu, qui va le précipiter dans un engrenage cauchemardesque.
Dans cette société à peine imaginaire où les réseaux se dérèglent, où les informations des uns arrivent sur les ordinateurs des autres, où les femmes et les hommes guerroient sans relâche, deux jeunes banlieusards opposent une résistance dérisoire à l’ordre établi.

Nbr de pages : 224 / Éditeur : Gallimard

Mon avis

Benoît Duteurtre nous livre une savoureuse satire de notre société que l’on dévore, le sourire aux lèvres. Préparez-vous à bien des situations cocasses ! D’un côté, on nous ouvre la porte sur un paradis surpeuplé, fourmillant de salles d’attente où l’on ne peut même pas fumer ! Prenez votre ticket, attendez comme tout le monde, et priez pour que l’accès au paradis vous soit accordé… Et de l’autre, on retrouve notre bonne vieille Terre, où Internet a décidé de faire des siennes et de balancer tous nos petits secrets sur la place publique. Adios la confidentialité dans nos e-mails, bonjour le grand chambardement dans nos vies.

On suit avec régal Simon, en charge de tout ce qui touche aux libertés publiques, qui va se retrouver au centre de cette catastrophe. Lui qui aimait justement surfer de temps à autres sur des sites pornos, il n’a plus qu’à prier pour ne pas voir ses petits vices éclater au grand jour. On compatit et surtout, on se met à sa place et on réfléchit à tout ce que ce manque de confidentialité sur le net pourrait avoir comme conséquences. Peut-on virer quelqu’un parce qu’il émet des propos déplacés une fois chez lui ? Peut-on utiliser Internet pour dénicher des criminels si cela signifie briser les limites de la confidentialité ?

Outre cette grande question, l’auteur attire également l’attention sur notre société de consommation. Son personnage se laisse souvent aller à la nostalgie, se plaignant du manque d’authenticité des villes, de l’omniprésence des grandes marques, des faux progrès qui nous compliquent la vie. Son discours frôle parfois celui du grincheux qui pense que de toute façon « c’était mieux avant », surtout dans le dernier chapitre, qui sert de petite morale. Ce sera mon seul bémol.

L’auteur soulève pas mal de points intéressants qui méritent réflexion, tout en gardant un ton léger et un humour subtil et rafraîchissant. Ce roman amusant a été un vrai plaisir dans cette rentrée littéraire assez sombre. Attention toutefois à ne pas mettre ce livre dans toutes les mains : l’auteur se moque gentiment mais sûrement du féminisme à outrance, ce qui pourrait en offusquer certaines. Mais franchement, quel homme ne serait pas horrifié de découvrir qu’on veut bannir le porno du net et traquer ses amateurs ? Bien une idée de femme, ça !

À prendre bien sûr au second degré

Ma note : 8/10

Extras
Première publication : août 2014
Fiche Bibliomania
Ce roman fait partie de la liste des 15 sélectionnés pour le Goncourt 2014.
Certains autres livres de Benoît Duteurtre semblent renfermer cette même nostalgie pour le passé, soulignant les pièges de notre société : Chemins de fer, Service clientèle, Le Retour du Général.

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challenge 1% Rentrée littéraire2/6

Challenge ABC 2014 organisé par Nanet

ABC 2014
13 dans le challenge ABC 2014 – Lettre F

Challenge Petit Bac organisé par Enna
Challenge Petit Bac 2013
Lieu : paradis

La Délicatesse, de David Foenkinos

La Délicatesse, de David FoenkinosRésumé de l’éditeur

« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »

Nbr de pages : 272 / Éditeur : Belgique Loisirs – Piment

Mon avis

Quelle merveilleuse surprise ! Je ne m’attendais à rien de bien extraordinaire et j’ai été charmée à presque chaque page. Par une réplique, une blague, un mot, une définition, une note en bas de page, une émotion, une métaphore, des points de suspension… Dès la lecture de la quatrième de couverture, je suis tombée sous le charme. Avec ce roman, David Foenkinos nous donne envie de le rencontrer et de lire tout ce qu’il a pu écrire jusqu’à présent.

J’ai directement été séduite par la présence de l’auteur, par son audace, par l’empreinte qu’il laisse dans son roman, comme s’il était une sorte de personnage secondaire. Il prend part au drame, avec à ses phrases délicates et nous émeut, mais surtout il nous donne le sourire, grâce à son humour tendre et ravageur. J’ai eu envie de noter des dizaines de citations, de phrases qui sonnent parfaitement, qui sont tout à fait à propos ou qui peuvent nous toucher personnellement.

Voilà à peu près ce qu’il aurait aimé dire. Mais c’est ainsi : on a toujours cinq minutes de retard sur nos conversations amoureuses.

Néanmoins, il ne faut pas s’attendre à une histoire renversante et originale. Ce petit roman est assez banal et traite, comme beaucoup l’ont déjà fait, de l’amour, du deuil, du bonheur et de comment réapprendre à vivre. Ça ne paie pas de mine comme ça, et pourtant, c’est une belle histoire, rigolote et touchante, écrite avec talent et ce « je ne sais quoi » qui la classe au-dessus des autres.

Note : 9/10

Extras
Première publication : août 2009
Fiche Bibliomania
Dans ma PAL : Nos Séparations
Ce roman a été adapté en 2011 au cinéma par les frères Foenkinos, avec Audrey Tautou et François Damiens.

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Challenge 1 mois = 1 consigne, organisé par Nessa

Challenge 1 mois = 1 consigne
Août : Lire un livre depuis trop longtemps dans ma PAL
(acheté en septembre 2012)

Challenge ABC 2014 organisé par Nanet

ABC 2014
12 dans le challenge ABC 2014 – Lettre F

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, de Romain Puertolas

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, de Romain Puértolas   Mon résumé

Monsieur Ajatashatru Lavash Patel (« Attache ta charrue, la vache » pour les intimes) débarque à Paris pour acheter chez Ikéa un lit, 15 000 clous à monter soi-même. Manque de bol, il lui manque quelques euros pour régler la facture et va se retrouver… coincé dans une armoire du magasin. Ce n’est que le début d’une longue aventure semée d’embûches, notre fakir se faisant trimballer d’un côté à l’autre du globe, pour notre plus grand plaisir.

Nbr de pages : 256 / Éditeur : Le Dilettante

Mon avis

Ca a été un tel succès et j’en ai entendu tellement de bien que je ne pouvais pas passer à côté. Et c’est vrai que ce livre est parfait pour illuminer une soirée morne, tant on s’amuse avec cet étrange personnage qui nous raconte ses folles aventures.

Alors c’est vrai que c’est marrant, mais pas aussi hilarant que je l’espérais. On garde le sourire aux lèvres tout au long de la lecture, mais pas d’éclats de rire pour moi. Vous allez finir par me trouver exigeante avec les livres humoristiques, mais j’attends toujours de pied ferme le livre qui me fera mourir de rire… Dans ce cas-ci, l’humour fonctionne parfaitement, mais l’auteur a tendance à en faire un peu trop. Au bout de dix fois, la même blague n’est plus marrante, non… Au contraire, ça agace (notamment cette vache sacrée qu’on nous ressert à toutes les sauces). Mais une chose est sûre, on ne s’ennuie pas une minute et on va de découvertes surprenantes en situations cocasses, pour notre plus grand bonheur. Et ça se termine bien trop vite, à notre grand désarroi. Bref, je ne cacherai pas non plus mon plaisir, j’ai quand même passé un très chouette moment.

Pour quelqu’un venant d’un pays occidental de tendance démocratique, monsieur Ikéa avait développé un concept commercial pour le moins insolite : la visite forcée de son magasin.

Certains passages sont amusants, d’autres émouvants. On alterne les blagues et les réflexions intéressantes sur le fonctionnement de la société, car oui, c’est un roman humoristique mais pas que. C’est entre autres un joli prétexte pour parler de l’immigration sans tabou et avec justesse. Et malgré le côté hautement improbable et guimauve de l’histoire de notre fakir, on y croit, on croise les doigts et on espère une issue favorable pour tout ce petit monde.

Un roman plaisant à lire, pas aussi génial que je l’espérais (mais étant donné le tohu-bohu autour de ce titre, difficile de ne pas avoir des attentes très élevées), qui dissimule derrière l’humour une jolie morale sur le don de soi, la solidarité et tout le bien que ça peut nous rapporter. Vous aussi aidez votre prochain, et qui sait, peut-être serez vous récompensé, comme notre fakir, par une valisette pleine de billets !

Note : 7,5/10

Extras
Première publication : août 2013
Fiche Bibliomania
Ce roman n’est pas le premier de l’auteur, mais c’est le 1er à être une vraie révélation dans le monde de l’édition. Son histoire de fakir qu’il a commencé à rédiger sur son smartphone dans le métro est devenu très rapidement un best-seller inattendu. Le format poche sortira en 2015 et c’est l’éditeur Le Livre de Poche qui a obtenu les droits. Une adaptation au cinéma est même déjà prévue. Seul petit bémol à ce sans faute, l’entreprise Ikéa a demandé aux éditeurs de supprimer son logo de la couverture et voulait même faire retirer toute référence à la marque ! Plus d’infos ici.

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Challenge Petit Bac organisé par Enna Challenge Petit Bac 2013 Bâtiment : Ikéa

Challenge Haut en couleurs organisé par Addiction littéraire Challenge Haut en Couleurs 9/15 : jaune

Demain j’arrête !, de Gilles Legardinier

Demain j'arrête !, de Gilles Legardinier

 

Quatrième de couverture

Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Au début, c’est à cause de son nom rigolo que Julie s’est intéressée à son nouveau voisin. Mais très vite, il y a eu tout le reste : son charme, son regard, et tout ce qu’il semble cacher…
Parce qu’elle veut tout savoir de Ric, Julie va prendre des risques de plus en plus délirants…

Nbr de pages : 352 / Éditeur : Fleuve Noir

Mon avis

Quand j’étais ado, j’adorais la chick-lit. Aujourd’hui, il faut croire que je suis devenue un peu plus difficile et que l’humour caractéristique de ce genre ne déride plus aussi bien mes zygomatiques. Le dernier en date à m’avoir déçue, à l’inverse de nombreuses blogueuses, c’est Le Théorème de Cupidon. Mais Gilles Legardinier, un homme (!), a réussi là où ses consœurs ont échoué et m’a offert une chouette petite lecture.

Pourtant, au début, ce roman ne m’a pas du tout séduite. J’ai directement trouvé Julie trop cruche et les situations trop incongrues. Mais j’ai fini par me prendre au jeu… sans y adhérer totalement non plus. La personnalité de Julie est à mille lieues de la mienne et ce n’est pas toujours facile de la suivre dans ses délires. Certains se retrouveront peut-être en elle, mais pas moi (ou alors la moi de 16 ans).

Malgré ça, une chose est sûre, on ne s’ennuie pas et on passe un moment agréable, sans prise de tête. En ce moment, c’est exactement ce dont j’avais besoin et ce bouquin a finalement fait son petit effet. J’ai souri et j’ai même ri (enfin, à côté de ça, il y a aussi des blagues qui tombent complètement à plat). C’était toujours avec plaisir que je me replongeais dans l’histoire de cette folle de Julie, pleine de rebondissements, même si tout reste très prévisible.

C’est joliment écrit, le ton est léger et n’exclut pas quelques jolies réflexions plus profondes sur la mort, l’amitié ou le temps qui passe. C’est un roman qui donne la pêche, qui n’a pas peur de s’orienter vers le loufoque pur et dur, mais un loufoque assumé qui peut très bien tomber dans le gag ringard ou hilarant.

Ma note : 7/10

Extras
Première publication : novembre 2011
Fiche Bibliomania
Outre des comédies, Gilles Legardinier  écrit également des thrillers : L’exil des anges et Nous étions les Hommes.
Quid du chat au bonnet péruvien ? => « Ce matin-là, j’ai découvert une des sept vérités fondamentales qui commandent l’univers : le bonnet péruvien ne va à personne. […] PS : Ne laissez pas les chats vous convaincre que les bonnets péruviens vous vont bien. »

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 Challenge ABC 2014 organisé par Nanet

ABC 2014
2 dans le challenge ABC 2014 – Lettre L

Challenge 1 mois = 1 consigne, organisé par Nessa

Challenge 1 mois = 1 consigne
Février
: Lire un livre dont la couverture est rouge

Challenge Petit Bac organisé par Enna
Challenge Petit Bac 2013
Moment/temps : demain

Arthur et Janet, tome 1 : À fleur de peaux, de Jean-Luc Cornette & Karo

Arthur et Janet : À fleur de peaux, de Cornette et Karo

[Attention : BD pour adultes]


Résumé de l’éditeur :

Arthur et Janet sont très amoureux et très complices. Ils adorent le sexe sous toutes ses formes : à deux ou à plusieurs, avec des filles, avec des garçons, ensemble ou séparément. Une ode au désir et aux plaisirs charnels sous la forme de saynètes tendres et décomplexées.

Nbr de pages : 48 / Éditeur : Drugstore

Mon avis

Ayant beaucoup apprécié ma lecture de Libido blues (voir chronique ci-dessous), j’ai eu envie de continuer sur ma lancée et lire d’autres BD érotiques. Merci à Missmolko1, au passage, qui m’a fait découvrir celle-ci.

Là où Libido blues m’avait bien fait rire, À fleur de peaux a plutôt réussi à me faire frissonner d’envie et l’érotisme est nettement plus présent. Attention, celle-ci, elle n’est pas à mettre entre toutes les mains ! Mais, les petites histoires du couple sont tout de même chaque fois racontées avec un brin d’humour bienvenu.

Par contre, c’est un peu plus difficile de se mettre à la place des personnages et on est parfois loin de la banalité du quotidien (du mien, du moins :p) ou des gags bon enfant de Libido blues ; le jeune couple que l’on découvre tout au long de cette BD est très ouvert d’esprit, libertin et n’a peur de rien. Mademoiselle aime aussi les filles, offre une strip-teaseuse à son homme, ils aiment le sexe à trois et ne sont jamais à court d’idées pour de nouvelles expériences. J’avoue qu’au début, j’ai pensé que cette BD n’était pas faite pour moi, mais finalement on se laisse prendre au jeu. Certaines scènes sont assez marrantes, mais beaucoup plus crues et osées (Mademoiselle fait pipi dans l’ascenseur d’un hôtel, avant d’aller faire l’amour à son homme dans le couloir… Et les autres clients les enjambent !). J’aime beaucoup les couleurs et le coup de crayon des dessins, mais ceux-ci ne laissent que peu de place à l’imagination et sont très explicites. Leur vie débridée reste assez décalée par rapport à celle de Monsieur Tout-le-monde ; ça peut déplaire ou choquer, ça peut donner des idées, ça peut amuser et exciter, en tout cas, ça ne laisse pas indifférent. Personnellement, j’avais beau être dubitative au début, j’ai passé un excellent moment en passant par toutes sortes de sentiments (parfois contradictoires), et à la fin, j’étais assez triste que ce soit déjà fini. Les BD, c’est décidément trop court !

Note : 8,5/10

Extras
Première publication : février 2009
Fiche Bibliomania

Extrait

© Cornette & Karo

Libido blues : L’un dans l’autre on s’en sort !, de Marc Chalvin

Libido blues : L'un dans l'autre on s'en sort !, de March Chalvin

Résumé de l’éditeur

À travers des situations quotidiennes cocasses, embarrassantes et même parfois émouvantes, Marc Chalvin dresse en une quarantaine de gags la vie d’hommes et de femmes face à leur libido, leurs envies et leurs manques. Avec une grande tendresse et le sourire aux lèvres, la plupart des gens se reconnaîtront sans problème à travers ces saynètes humoristiques, gentiment érotiques mais jamais outrancières.

Nbr de pages : 48 / Éditeur : La Musardine

Mon avis

Je lis très peu de BD, mais je peux déjà dire que ce sont les BD érotiques qui me plaisent le plus. Qu’elles me fassent rire ou m’émoustillent, je passe toujours un très bon moment.

J’ai trouvé Libido blues très marrante et même si quelques planches font beaucoup moins mouche, la grande majorité m’a bien fait sourire. J’ai reconnu mon amoureux dans plusieurs gags, ce qui ajoute un petit plus considérable, car c’est toujours mieux quand les histoires reflètent un peu notre vie. Contrairement à d’autres lecteurs, j’ai apprécié les dessins, détaillés juste comme il faut, et le fait de ne pas suivre toujours le même couple. Ce sont plein de mini scènes de la vie, de petits moments qu’on a bien souvent déjà vécus, sans vraiment de liens entre eux.

Alors, je l’ai fait lire à mon entourage et tout le monde l’a appréciée. Je pense qu’elle peut convenir à un public assez large, car on ne tombe jamais dans le vulgaire, le choquant ou le trop cru. Mais qu’est-ce que ça passe vite ! En 15 minutes, la BD est dévorée et j’ai eu un petit goût de trop peu… Bref, j’attends le suivant !

Note : 8,5/10

Extras
Première publication : avril 2012
Fiche Bibliomania
Merci à Babelio et à son Masse Critique BD qui me sort des mes habitudes !

Extrait

© Marc Chalvin

Le théorème de Cupidon, d’Agnès Abécassis

Lethéorème de Cupidon, d'Agnès Abécassis

Quatrième de couverture

THEOREME DE CUPIDON (Déf) : deux lignes parallèles ne se croisent jamais. Sauf si elles sont faites l’une pour l’autre.

Adélaïde est exubérante, directe, rigolote, mais fuit les histoires d’amour.
Philéas est timide, maladroit, sérieux, et ne pense qu’à conclure.
Ils ont le même âge, travaillent tous les deux dans le cinéma, pourtant ils ne se connaissent pas. …
Enfin, c’est ce qu’ils croient.

Entre situations pétillantes et rebondissements irrésistibles, une savoureuse comédie-romantique à deux voix, l’une féminine, l’autre qui a mué.

Nbr de pages : 231 / Éditeur : Calmann-Lévy

Mon avis

Un gros bof ! J’attendais beaucoup de ce livre, car ça fait un moment que je n’ai pas lu quelque chose de bien marrant et la quatrième de couverture nous promettait un humour à la hauteur des meilleurs romancières de chick-lit… Hum, pour l’humour, Agnès Abécassis, elle repassera ! Enfin, je dis ça, mais ça doit être mon humour qui n’est pas compatible avec le sien, parce que la plupart des blogueuses ont l’air de s’être bien marrées.

Alors oui, Adélaïde est une fille dynamique et sympa qui se veut rigolote, mais ses blagues sont souvent tombées à plat. Des fois, quand même, ça marche pas trop mal et j’ai souri… mais d’autres fois, les répliques du style « Je m’en bats l’œil avec une tranche de courgette grillée » m’ont plutôt laissée sceptique. Mais alors qu’on passe tout de même quelques moments amusants avec Adé (les scènes de speed-dating, ça fonctionne toujours bien, et là j’ai un peu ri), Philéas, lui, est franchement naze. On m’avait promis un Sheldon timide et maladroit et je me retrouve face à un abruti macho antipathique qui se dit romantique alors qu’il ne pense qu’à conclure… Heureusement, j’ai quand même eu ma petite référence à la série :

[…] sa silhouette gracile vêtue d’un tee-shirt manches courtes qu’elle porte par-dessus un tee-shirt manches longues aux couleurs acidulées, s’inspirant du look de Sheldon dans The Big Bang Theory. Elle, son trip, c’est de se déguiser en geek.

Alors pour la sympathique petite histoire d’amour, on repassera aussi ! Nos deux héros ne se rencontrent que 40 pages avant la fin… enfin ! Déjà que le début m’avait un peu gavée, avec des scènes ridicules (la mère qui préfèrerait se pendre que d’enlever les 4 poux sur la tête de son fils), il a fallu que ça tire en longueur… Pour un livre de 230 pages, ça la fout mal.

Allez, je vais pas être vache, il y a quand même des trucs qui m’ont plu : ça se passe dans le monde du cinéma, c’est assez original (avec des références à Catherine Devétuste, Pierre Pauvrard ou Angelina Moshe), les quiproquos pimentent un peu l’histoire (parce qu’à part ça, on suit juste la vie des deux héros, chacun de leur côté, et leurs déceptions amoureuses et c’est pas très folichon) et… la fin sauve tout, ouf ! Je me suis même esclaffée deux fois. Dommage qu’on doive attendre jusque là… Bref, une histoire sans plus, assez délassante par moments, mais je m’attendais à tellement mieux…

Note : 6/10

Extras
Première publication : mars 2011
Fiche Bibliomania
J’avais prévu de lire un livre rose, voici une petite photo de ce que j’ai chez moi :
Livres roses

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Challenge New Pal organisé par Yukarie
New Pal 2013
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