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Celui dont le nom n’est plus, de René Manzor
Quatrième de couverture
Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L’assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l’homme qu’elle a élevé comme un fils ?
Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l’aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de leur victime :
Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le Nom n’est plus…
Nbr de pages : 391 / Éditeur : Kero
Mon avis
J’étais très enthousiaste à l’idée de découvrir ce nouveau thriller, proposant une intrigue originale autour de meurtriers éplorés ayant tué sans le savoir la personne qu’ils aiment le plus. Un thème alléchant pour un roman agréable à lire, mais je ne serai malheureusement pas aussi dithyrambique que mes copinautes (notamment Paikanne et La tête dans les livres), car il m’a manqué certains des ingrédients du parfait thriller.
René Manzor possède une plume très efficace et son livre se lit très vite. Je suis contente d’avoir pu découvrir cet auteur qui n’en est pas à son premier coup d’essai, ayant déjà travaillé comme scénariste et réalisateur à Hollywood. Dans ce roman, son talent réside surtout dans la description des scènes de crime, originales, morbides et très détaillées, et de ses personnages attachants, écorchés par la vie. On prend plaisir à suivre les deux inspecteurs dans leur enquête, mais surtout à découvrir leurs souvenirs les plus traumatisants. On ne peut que souffrir à leur côté face aux épreuves qu’ils ont eu à surmonter.
Le gros bémol, selon moi, c’est le manque de surprise. Je ne sais pas si c’est le cas de tout le monde, mais pour ma part, j’avais toujours une longueur d’avance sur les inspecteurs. Tout se devine assez facilement et les rebondissements se sont enchaînés dans la même logique que mon hypothèse de départ. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il n’y pas de suspense, car il y a bien une certaine tension et l’envie de vérifier nos théories, mais il n’y aucun retournement de situation inattendu.
Quant à la fin, elle nous réserve enfin une belle surprise ! Les dernières pages m’ont beaucoup plu et s’écartent des happy-end traditionnels. Je ne m’attendais pas du tout à cette révélation finale, qui renforce d’autant plus ma sympathie pour nos deux inspecteurs. On finit donc sur une belle note et on quitte un peu à regret des personnages vraiment intéressants.
Note : 7/10
Extras
Première publication : mai 2014
Fiche Bibliomania
René Manzor a aussi écrit Les âmes rivales, et réalisé au cinéma Le Passage et 3615 Code Père Noël.
Vous pouvez feuilleter les deux premiers chapitres ici.
Un grand merci aux éditions Kero.
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Challenge Haut en couleurs organisé par Addiction littéraire
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