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Forget Tomorrow, de Pintip Dunn

Forget Tomorrow, de Pintip DunnQuatrième de couverture
(coupée par mes soins pour plus de surprise à la lecture)

Imaginez un monde où votre avenir a déjà été fixé… par votre futur moi !

Callie vient d’avoir dix-sept ans et, comme tous ses camarades de classe, attend avec impatience le précieux « souvenir », envoyé par son moi futur, qui l’aidera à se glisser dans la peau de la femme qu’elle est destinée à devenir. Athlète de haut niveau… Scientifique de renom… Politique de premier plan… Ou, dans le cas de Callie, tueuse. […] Avant même de comprendre ce qui lui arrive, Callie est arrêtée et internée dans les Limbes – une prison réservée à tous ceux qui sont destinés à enfreindre la loi. Avec l’aide inattendue de Logan, un vieil ami qui a cessé, cinq ans auparavant, de lui parler du jour au lendemain, elle va tenter de déclencher une série d’événements capables d’altérer son destin. Lorsque l’avenir semble tout tracé, le combat est-il perdu d’avance ?

Nbr de pages : 430 / Éditeur : LUMEN / Titre VO : Forget Tomorrow

Mon avis

J’entends parler de la maison d’édition LUMEN depuis pas mal de temps et je n’arrive pas à croire que je n’avais toujours pas lu un de leurs livres alors que je suis clairement la cible, moi qui ne jure presque plus que par les dystopies et le YA. Du coup, je me lance, sûre de mon coup, après avoir lu de nombreux avis positifs sur ce titre.

Et ça commence franchement du tonnerre ! Page 30, je tombe déjà sur le cul en découvrant ce premier retournement de situation inattendu (qui figure sur la quatrième de couverture que je n’avais pas lue). Je suis déjà complètement immergée dans ce monde futuriste bien pensé et intrigant. Tout me plaît : le cadre, la thématique des souvenirs, la société fondée toute entière autour de l’image déterminante du futur que l’on reçoit, l’héroïne et sa superbe relation avec sa petite sœur, son tempérament, sa volonté. Je sens que je vais me régaler…

Sauf que. Et là, je suis vraiment énervée. Soudain, l’intrigue captivante pleine de secrets, de non-dits, d’évasion, d’action est éclipsée par une romance fadasse. Elle prend vraiment toute la place. Il ne se passe plus rien. Vous allez me dire que j’exagère, que je ne suis peut-être pas une grande fan de romance. Mais en fait si. J’ai un cœur de midinette et je craque toujours pour l’histoire d’amour dans un livre*. Mais il faut qu’elle soit bien amenée, intéressante et qu’elle ajoute une plus-value au roman, pas qu’elle le transforme. Ici, ça partait bien, mais Callie n’a QUE ça en tête et c’est TRÈS répétitif. (Surtout qu’elle a quand même d’autres chats à fouetter, nom di dju !)

Et là, je suis extrêmement déçue. En soi, pas tant déçue de ma lecture, mais plutôt de ce qu’elle aurait pu être, du potentiel gâché. Il y avait tous les ingrédients pour me plaire. La fin du roman retrouve une chouette dynamique, apporte des informations intéressantes qui nous font cogiter et le final m’a beaucoup plu. Cela pourrait même s’arrêter là sur un dernier coup de théâtre inattendu. Sauf qu’il y a une suite. Et ce sera sans moi, car je reste sur ce seul bémol qui a tout fait capoter…

Note : 6,5/10

Extras
Traductrice : Diane Durocher
Première publication : janvier 2016
Fiche Bibliomania
Je compte bien découvrir d’autres titres des éditions Lumen, si vous avez des livres à me conseiller, n’hésitez pas !

* Quelques exemples : dans la série Homeland, c’est surtout la romance qui m’intéresse, moi. Et dans le merveilleux livre La Passe-miroir, je fonds à chaque interaction entre Ophélie et Thorn, alors que c’est quand même pas le propos principal du livre. Bref, je signe à deux mains pour les histoires d’amour.

LoveStar, d’Andri Snaer Magnason

LoveStar, d'Andri Snaer MagnasonQuatrième de couverture

LoveStar est un génie. Il a trouvé le moyen de pouvoir communiquer et transmettre des données sans ne plus rien utiliser que les ondes. Fini les GSM, les ordinateurs, les câbles. Bref, adieu l’électronique. Mais LoveStar ne s’arrête pas là et creuse chacune de ses nouvelles idées sensées révolutionner notre monde : les aboyeurs, LoveMort, ReGret, le rembobinage, mais surtout… InLove. Innovation géniale sensée repérer tous les couples d’âmes sœurs du monde, afin d’enfin aboutir à la paix sur Terre. Mais que faire quand, à l’instar de Sigridur et d’Indridi, on est déjà très heureux en amour avec la personne que l’on s’est choisi sans l’aide d’aucune machine ?

Nbr de pages : 429 / Éditeur : Zulma / Titre VO : LoveStar

Mon avis

Partez pour un voyage complètement déjanté ! La jaquette nous prévient que « rien n’arrête une idée » et c’est le moins qu’on puisse dire… Des idées, l’auteur en a à la pelle et il va jusqu’au bout de ses pensées, complètement folles, mais parfois cruellement plausibles !

La première partie du roman est consacrée à l’exploration de ce monde hors du commun : un futur débarrassé des câbles, où les gens restent néanmoins constamment connectés à tout et à tout le monde via les ondes. Cette nouvelle société futuriste fait marrer autant qu’elle fait peur : la publicité omniprésente, la possibilité de visionner en direct dans sa tête n’importe quel endroit sur terre, le rembobinage des enfants mal embarqués dans la vie, le calcul des âmes sœurs, et j’en passe. Tous les aspects de la vie (la mort, l’amour, la famille) sont passés au crible pour « améliorer » la société grâce à de nouvelles technologies révolutionnaires… qui finissent par ôter tout libre-arbitre.

Une fois cet univers mis en place, on rencontre enfin nos deux héros, Sigridur et Indridi, fous amoureux, jusqu’au jour où on les prévient qu’ils ne sont pas des âmes sœurs. Bien au contraire, Sigridur a été « calculée » et son véritable amour l’attend bien sagement dans le département de LoveStar. Comment se révolter contre une machine qui entend bien avoir le dernier mot, coûte que coûte ? Leur histoire est désopilante et révèle bien des surprises.

Le roman souffre malheureusement de grosses longueurs, notamment les passages sur LoveStar, le créateur de tout ce cirque, et il faut attendre une bonne centaine de pages pour découvrir l’histoire d’Indridi et de Sigridur. Il faut parfois s’accrocher pour comprendre tout cet univers et les nombreuses digressions, mais il vaut vraiment la peine, ne serait-ce que pour rencontrer « les aboyeurs », ces personnes débitant en rue des publicités ciblées en fonction des gens qu’ils croisent.

« ATTACHEZ VOTRE CEINTURE ET NE ROULEZ PAS TROP VITE ! »
Récemment arrêté pour excès de vitesse et défaut du port de la ceinture, l’homme avait été condamné à écouter, par aboyeurs interposés, deux mille annonces de rééducation dont il payait les frais. Là résidait peut-être l’avantage majeur des technologies nouvelles : elles amélioraient la société.
« AIMEZ VOTRE PROCHAIN ! » s’écriait toutes les demi-heures un homme à la mine patibulaire. Un assassin fraîchement sorti de prison, pensa à juste titre Indridi en faisant un pas sur le côté.

On tombe plus d’une fois dans l’absurde, en se disant « Non, il n’a pas osé, quand même… ». Mais si ! Dans ce roman, il faut accepter de se laisser happer par cet univers délirant et il devient une vraie mine d’or tant on passe de découvertes en découvertes. L’auteur parvient à nous faire rire tout en pointant le doigt de façon très judicieuse sur les dérives possibles d’une société hyper-connectée, vers laquelle nous tendons de plus en plus.

Note : 8/10

Extras
Traducteur : Éric Boury
Première publication : janvier 2015
Fiche Bibliomania
Rajoutons-en une couche, Andri Snaer Magnason a écrit ce texte en 2002 ! Un vrai visionnaire…

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Challenge ABC 2015 organisé par Nanet

ABC20154 dans le challenge ABC 2015 – Lettre M

 Challenge Petit Bac organisé par Enna
Petit Bac 2015Titre en un seul mot

Challenge 1 mois = 1 consigne, organisé par Nessa

ChallengeFévrier : Lire un livre de SF