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Gregor, tome 1 : La Prophétie du Gris, de Suzanne Collins
Mon résumé
Grégor et sa petite soeur, Moufle, se retrouvent aspirés sous terre dans un monde mystérieux où évoluent différents peuples : des humains à la peau blême et aux yeux violets, des chauves-souris qui leur servent à l’occasion de monture, des cafards au langage étrange et d’affreux rats. L’arrivée des Surterriens va mettre en branle tout ce petit monde et déclencher une mystérieuse prophétie dont Grégor semble être le héros.
Nbr de pages : 307 / Éditeur : Le Livre de Poche / Titre VO : The Underland Chronicles, book 1 : Gregor the Overlander
Mon avis
Suzanne Collins, ça vous dit quelque chose ? Et comment ! Alors, évidemment que j’avais envie de découvrir l’autre saga de l’auteur de Hunger Games, mais j’avais quelques appréhensions. Et finalement, c’est une superbe découverte ! Certains ont pointé le caractère jeunesse, voire enfantin de ce roman, mais pour ma part, je l’ai trouvé particulièrement riche, prenant et bien écrit pour attirer aussi bien les jeunes lecteurs que les grands ados que nous sommes restés.
Suzanne Collins ne m’a nullement déçue. Elle a tout mis en œuvre pour nous immerger dans un univers travaillé et étonnant. J’ai découvert avec émerveillement le Souterre, peuplé d’immondes créatures : des cafards, des chauves-souris, des rats… géants. Un monde fantastique qui fait froid dans le dos, jusqu’à ce qu’on apprenne à connaître toutes ces tribus, aux mœurs et parfois langages différents. Nous sommes accompagnés dans notre périple par le jeune Grégor et sa petite sœur de deux ans, Moufle, qui est absolument adorable, n’a peur de rien et s’émerveille de tout. Elle ajoute à cette histoire une note de fraîcheur et d’humour inattendue. Car tout n’est pas rose là en bas : la guerre gronde et Grégor va se retrouver mêler à une prophétie bien étrange.
— Moi fait caca ! s’écria Moufle avec son à-propos coutumier. Moi fait caca, Guégo !
— Aaah. Venir plus près pouvons-nous, venir plus près ? demanda le cafard, balayant délicatement d’une patte l’espace devant lui.
— Nous ? répondit Gregor.
C’est à ce moment-là qu’il aperçut autour d’eux d’autres formes sortant de l’obscurité. Les bosses lisses et sombres qu’il avait prises pour des pierres étaient en fait les carapaces d’une douzaine de cafards géants. Il se pressèrent avidement autour de Moufle, agitant leurs antennes et frissonnant de plaisir.
Moufle, qui adorait les compliments, sentit instinctivement qu’on l’admirait. Elle leva ses bras potelés vers les énormes insectes.
Il est vrai que cette histoire reste relativement classique, avec sa quête regroupant des membres de chaque clan, sa prophétie mystérieuse, ses notions de respect, d’entraide et de bravoure, ses clins d’œil à de grands classiques comme Le Seigneur des Anneaux ou Arthur et les Minimoys. Mais sans être révolutionnaire, il y a une véritable richesse dans cette histoire qui ne souffre d’aucun temps mort. On saute d’une surprises à l’autre, on s’attache énormément aux personnages et on croise les doigts avec eux pour que tout finisse bien. Pour moi, ce fut vraiment une lecture passionnante et j’en redemande !
Note : 9/10
Extras
Excellente traduction de : Laure Porché
Première publication : 2004 (VO), 2012 (VF)
Fiche Bibliomania
Il existe déjà 5 tomes à cette saga,
mais ce roman met un vrai point final à son intrigue et peut se lire indépendamment.
Interview de Suzanne Collins concernant sa série Grégor ici.
– Of all the places Gregor could have traveled to, why the Underland ?
I liked the fact that this world was teeming under New York City and nobody was aware of it. That you could be going along preoccupied with your own problems and then whoosh! You take a wrong turn in your laundry room and suddenly a giant cockroach is right in your face. No magic, no space or time travel, there’s just a ticket to another world behind your clothes dryer.
Divergent, de Veronica Roth
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Mon résumé
Le monde est séparé en factions : les Altruistes, les Sincères, les Audacieux, les Érudits et les Fraternels. À l’âge de 16 ans, tous les jeunes doivent choisir leur faction. Il n’y a pas de retour en arrière possible et ceux qui ratent l’épreuve d’initiation deviennent des Sans faction. Béatrice vit dans une famille d’Altruistes, elle a 16 ans et aujourd’hui elle doit prendre une décision qui changera peut-être sa vie à jamais.
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Nbr de pages : 440 / Éditeur : Nathan / Titre VO : Divergent
Mon avis
Voici un livre qui n’aura pas trop traîné dans ma PàL tellement les blogueurs en ont fait des chroniques enthousiastes. Je mourrais d’envie de découvrir à mon tour cette « bombe littéraire de l’année » et de voir s’il saurait également me convaincre. Convaincue, je le suis ! J’ai passé un très bon moment, mais ce n’est tout de même pas le coup de cœur escompté.
Encore un monde d’une originalité stupéfiante. Je dois dire que les dystopies sortent vraiment du lot pour moi et je suis toujours bluffée de découvrir un nouvel univers où les travers de la société sont mis à nu. Ce sont des livres qui poussent à la réflexion ; comment notre monde pourrait-il en arriver là ? Dans Divergent, on plonge dans un monde où on est catégorisé selon un seul trait de notre personnalité. On ne peut plus vouloir aider les autres ET être franc, il faut choisir. Béatrice hésite, est-elle une Altruiste comme le reste de sa famille, ou a-t-elle l’âme d’une Audacieuse ? Chaque adolescent participe à la cérémonie du Choix et leur décision est irrévocable.
« Je crois qu’on a commis une erreur, déclare-il doucement. On s’est tous mis à dénigrer les valeurs des autres factions sous prétexte de mettre les nôtres en avant. Je n’ai pas envie de faire ça. Ce que je veux, c’est être courageux, et altruiste, et intelligent, et gentil, et sincère. »
J’ai adoré découvrir les rituels d’initiation propres à chaque faction, les épreuves à relever pour devenir un vrai membre de sa faction. Les Audacieux sautent d’un train en marche alors que les Sincères sont obligés de révéler leurs secrets les plus embarrassants. On suit Tris surmonter chaque épreuve et on découvre petit à petit son fort caractère. Elle m’a souvent fait penser à Katniss, ce sont toutes deux des battantes au grand cœur, avec leurs petits défauts.
L’histoire est très prenante, on s’y croirait. Il y a plein de petits détails qui permettent de visualiser parfaitement ce monde. Les Érudits portent tous au moins un vêtement bleu, les Audacieux sont criblés de tatouages et piercings. Les Altruistes vivent en dehors de la ville et aident les Sans faction. On imagine parfaitement tout cet univers et c’est un plaisir de le découvrir à travers les yeux de Tris.
Je regrette par contre un petit manque de suspense. Même si le rituel de Tris est passionnant et plein de surprises, l’intrigue quant à elle n’est pas très recherchée et on comprend assez vite où cette haine entre factions va nous mener. Pas de grosses révélations ou de retournements de situation que je n’aie pas vu venir, c’est un peu dommage. La petite romance entre Tris et Quatre n’est pas bien différente de ce qu’on a déjà pu lire, mais les deux personnages sont vraiment attachants et ils ont su faire battre mon petit cœur.
Une très bon livre que j’ai dévoré même si j’attendais de lui qu’il me surprenne un peu plus. Mais l’originalité de cette histoire m’a totalement convaincue et je me réjouis de retrouver Tris dans le tome 2, qui promet de nombreux rebondissements et une bonne dose d’actions !
Note : 8,5/10
Extras
Traductrice : Anne Delcourt
Première publication : octobre 2011
Fiche Bibliomania
Le tome 2, Insurgent, sortira en VO en mai 2012
et en VF en novembre 2012.
Et vous, quelle faction auriez-vous choisie ?
Personnellement, j’aurai adoré relever les défis des Audacieux,
mais la poule mouillée en moi aurait sans doute fait le sage choix (un peu facile)
des Fraternels, paix et amour avant tout.
J’avance tout doucement dans le Challenge ABC de Nanet !
N° 3 dans le challenge ABC 2012 – Lettre R
Entre chiens et loups, de Malorie Blackman
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Quatrième de couverture
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s’affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C’est un monde où Callum et Sephy n’ont pas le droit de s’aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d’un rebelle clandestin.
Nbr de pages : 527 / Éditeur : Milan Macadam / Titre VO : Noughts and crosses
Mon avis
Un très beau résumé qui promettait un roman poignant, prenant, original. Pour une fois, je n’ai vraiment rien à redire ; tout est parfait. Ce livre… Wahou… Un pur régal ! C’est un énorme coup de cœur : ce livre m’a submergée d’émotions du début à la fin. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été autant séduite par une histoire.
Malorie Blackman nous offre vraiment un roman accompli, d’une force et d’une justesse incroyables. Un thème vieux comme le monde : le racisme. Mais pas une histoire comme les autres ! Inversez les tendances, imaginez un monde où les Primas, les Noirs ont le pouvoir et la richesse et où les Nihils, les Blancs vivent dans la misère, opprimés. Où les écoles pour Noirs sont interdites aux Blancs. Où les Blancs ne côtoient pas les Noirs, si ce n’est pour conduire leur voiture, servir leur nourriture et laver leur maison. Une dystopie sur le racisme qui sonne étrangement familier, et malheureusement bien trop réaliste. On découvre le racisme sous un jour nouveau, alors qu’il est le même que celui que l’on a sous nos yeux.
« – Que se passerait-il si les Blancs avaient le pouvoir à votre place ?
Mon ami hoche la tête.
– Je n’y ai jamais réfléchi.
Je soupire.
– Moi si. Souvent. J’ai rêvé de vivre dans un monde sans discrimination, sans préjugés, où la police serait juste, la justice équitable, le système égalitaire…
– Eh bien ! C’est une thèse ou un conte de fées ? demande Jack sèchement.
– Comme je te l’ai dit, j’y ai souvent pensé.
– Je ne crois pas en cette société dont tu parles, Callum. Les gens sont ce qu’ils sont. Que ce soit les Primas ou les Nihils qui dirigent le monde, il ne changera pas. »
Dans ce monde d’intolérance, de sauvagerie et d’inégalités, Callum et Sephy s’aiment, mais leur amour est impossible. Un Roméo et une Juliette, dans un monde impitoyable, où les hommes, Blancs ou Noirs, sont prêts à tout. On découvre la noirceur de la nature humaine, ce que la haine peut engendrer. Ici pas de raccourcis faciles, de happy end ou de solutions miracles. Ce livre soulève bon nombre de questions et on se rend compte que justement tout n’est pas noir ou blanc, que chacun est capable du pire comme du meilleur.
Callum et Sephy se partagent le roman pour nous raconter leur vision du monde, l’amour qu’ils se portent, les difficultés de la vie, leurs peurs et leurs espoirs.
« J’ai su que je t’aimais plus que tout au monde. Que je t’avais toujours aimé et que je t’aimerai toujours. Mais j’ai aussi compris ce que tu me répétais depuis toutes ces années. Tu es un Nihil, je suis une Prima et nous ne pourrons jamais vivre ensemble. Personne ne nous laissera jamais vivre en paix. Même si nous avions fui, comme je le désirais, ça n’aurait pas marché plus d’un an ou deux. Un jour ou l’autre, les gens auraient trouvé un moyen de nous séparer. C’est pour ça que je pleurais. C’est pour ça que je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. Pour tout ce que nous aurions pu vivre et que nous ne vivrons jamais. »
On les rencontre quand ils sont encore tout jeunes et on les voit évoluer, devenir des adultes, faire des choix, se séparer, puis se retrouver. J’aime beaucoup ce genre de narration, j’ai eu l’impression de faire partie de l’histoire. À un petit moment, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs, mais avec le recul, je crois que chaque page est importante pour comprendre l’évolution des personnages. Ils ne prennent pas les chemins que l’on aurait aimé qu’ils prennent et ils ne deviennent pas nécessairement les héros que l’on attendait. Ils ont des défauts, parfois on les déteste, et ils nous surprennent tout au long du récit.
Pour moi, ça a été une vraie bouffée d’émotions. C’est beau, triste, émouvant, dur, poignant. Vraiment, lisez-le.
Note : 9,5/10
Extras
Traductrice : Amélie Sarn
Première publication VO en 2002 et en français en 2005
Fiche Bibliomania
Il s’agit du premier tome d’une quadrilogie. Le tome 2 s’intitule La couleur de la haine.
Étant donné mon coup de cœur pour cette auteure,
j’ai décidé de faire mon mémoire de traduction sur un de ses livres 🙂
Ma deuxième contribution au Challenge ABC de Nanet !
N° 2 dans le challenge ABC 2012 – Lettre B
Envoûtement, de Cara Lynn Shultz
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Mon résumé
Emma a perdu son frère jumeau et sa mère mais a hérité d’un beau-père violent qui a failli la faire tuer dans un accident de voiture. Seule au monde, elle décide d’aller vivre avec sa tante à New-York et de tout recommencer à zéro. Nouvelle école, nouveaux amis, nouvelle vie. Et elle compte bien ne révéler à personne son triste passé. Dans sa classe, elle rencontre un jeune garçon au regard d’émeraude, Brendan, par qui elle se sent irrémédiablement attirée. Elle se sent comme… envoûtée. Qui est-il ? Et pourquoi a-t-il volé à son secours alors qu’elle s’empêtrait déjà dans des mensonges sur son passé ?
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Nbr de pages : 392 / Éditeur : Harlequin (Darkiss) / Titre VO : Spellbound
Mon avis
Vous allez me dire : « Encore une histoire à l’eau de rose, agrémentée d’un soupçon de paranormal, entre deux lycéens mystérieux étrangement attirés l’un par l’autre. » Et oui, mais cette fois-ci, ça marche.
De un, parce qu’Emma n’est pas une tête-à-claques. Jusqu’ici, les héroïnes que j’avais rencontrées étaient nunuches, pleurnichardes ou naïves (voire complètement à côté de la plaque). Alors oui, Emma se remet parfois en question et se demande ce qui lui arrive, mais pas toutes les trois phrases. Elle est déterminée et courageuse quand il le faut. Elle se pose les bonnes questions, ne s’apitoie pas trop sur elle-même. Pour une fois dans ce genre de romans, j’ai pris plaisir à découvrir son histoire. C’est une jeune fille brisée par la vie, mais qui sourit toujours aux petits bonheurs que celle-ci lui apporte.
J’ai ri aux répliques d’Emma, qui a son petit caractère, et qui doit survivre dans un monde de mesquinerie, de paillettes et de petites filles gâtées. J’ai trouvé l’humour de l’auteure très bien placé. C’est assez rare qu’un livre jeunesse me fasse rire, j’ai donc été agréablement surprise que cet humour puisse m’atteindre.
« Ashley sortit de sa sacoche un petit échantillon couvert de paillettes et, sans prévenir, m’inonda d’un parfum sucré à vomir.
– Ashley ! On dirait des pets de licorne ! »
De deux, parce que l’histoire d’Emma et Brendan ne tombe pas comme un cheveu dans la soupe. Oui, ils sont attirés l’un par l’autre, mais ils vont se découvrir petit à petit et apprendre à se connaître. Leur amour a une raison d’être et il évolue de façon logique et mignonne, non pas de façon disproportionnée, comme si elle sortait de nulle part.
Attention, une fois de plus, je trouve que la 4e de couverture en dit trop (le pourquoi du comment de cette attirance). Même si dans le livre, les révélations arrivent assez vite, je trouve ça un peu dommage. De mon côté, j’ai lu ce roman sans rien en savoir et ça a beaucoup joué. Je suis partie sans a priori et du coup, j’ai vraiment pu apprécier cette histoire. Sincèrement, je me demande si cela vaut vraiment la peine de lire le livre si on a lu le résumé, tant il lève le voile sur l’intrigue ; tout est dit au dos du livre (et surtout ne lisez pas le résumé sur Livraddict qui révèle TOUT).
Évidemment, ce livre ne révolutionne absolument pas le genre, les ficelles sont assez grosses, et une fois arrivé à la moitié du roman, il n’y a plus de grosses surprises. Bizarrement, la fin est à la fois peu crédible et vraiment prévisible, mais elle conclut assez bien le roman. Il y a du bon et du moins bon, mais dans la catégorie jeunesse/romance paranormale, je pense que Envoûtement occupe une place de choix.
Note : 7/10
Extras
Traductrice : Juliette Bouchery
Première publication : mars 2012
Fiche Bibliomania
Le roman se suffit à lui-même mais une suite est prévue.
Retrouvez Emma et Brendan le 27 mars dans Spellcaster, le tome 2 en VO.
Je remercie Babelio et les éditions Harlequin pour ce partenariat.
Psi-changeling, tome 1 : Esclave des sens, de Nalini Singh
Mon résumé
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Mon avis
« Le but de « Silence » était de conditionner les enfants Psis dès leur naissance en leur apprenant à ne plus éprouver de colère. Mais le Conseil constata rapidement qu’il était impossible d’isoler cette émotion des autres. En 1979, l’objectif de Silence fut modifié. À compter de cette date, on amena les enfants Psis à ne plus rien ressentir du tout. Ni colère, ni jalousie, ni convoitise, ni joie, et encore moins amour. Silence connut un succès retentissant.
En 2079, année qui voit le conditionnement de la cinquième ou sixième génération de Psis, tous ont oublié qu’ils ont pu un jour être différents. »
Première incursion dans un univers très différent de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. Je n’avais jamais entendu parler de Psis ou de changelings, et c’était vraiment rafraîchissant de découvrir des créatures surnaturelles autres que les vampires ou les loups-garous. Ce monde original m’a vraiment emportée loin de mon quotidien et j’ai dévoré ce livre, qui enfin a su répondre à mes attentes.
Première incursion aussi dans un genre nouveau, le « Sexy/Romance » avec des scènes osées qui ont su m’arracher quelques frissons, mais quelques éclats de rire aussi, avec des phrases du genre :
« Suce-moi, chaton. Goûte-moi. »
Une expérience assez inattendue, mais loin d’être désagréable. Le sexe ne prend pas une place trop importante dans l’histoire, ainsi les passages sous la couette sont assez plaisants. Il faut dire que l’innocente petite Sascha est parfaite dans son rôle d’exploratrice des sensations. On a de la peine pour elle d’apprendre la vie fade qu’elle a menée jusque là et c’est un régal de la voir découvrir le chocolat ou les ébats amoureux.
Ce livre m’a beaucoup plu car on n’a plus affaire à deux ados mystérieux qui tombent subitement amoureux, on ne sait pas trop bien pourquoi. Ici, la relation entre Sascha et Lucas s’intensifie petit à petit. On les découvre au fur et à mesure qu’ils se dévoilent l’un à l’autre, avec leurs faiblesses, leurs envies, leurs souffrances. Ces deux personnages sont très attachants, même si Lucas est un brin trop protecteur et jaloux à mon goût. À la fin, il en devient même exaspérant, mais je pense que sa personnalité colle tout de même très bien à la « bête » qui sommeille au fond de lui.
En arrière plan, il y a aussi une enquête (il fallait bien quelque chose qui pousse nos deux tourtereaux l’un vers l’autre). Mais celle-ci m’a semblé être un support assez peu creusé : un meurtrier Psi qui tue des femmes changelings. L’intrigue est assez lente, il n’y a pas de réel suspense. Ca ne m’a pas gêné outre-mesure parce que l’histoire d’amour me suffisait, mais je peux comprendre que certains y aient vu un vrai manque.
Étant donné que le roman se termine comme il faut avec un vrai point final, je passe avec plaisir sur les quelques longueurs ou répétitions. Aujourd’hui, c’était juste ce qu’il me fallait, mais je ne suis pas sûre qu’il y a quelques mois, je l’aurais autant apprécié. Ce livre s’est retrouvé au bon endroit au bon moment et malgré ses défauts, qui en gêneront surement plus d’un, l’histoire m’a vraiment conquise.
Note : 8/10
Extras
Traductrice : Claire Jouanneau
Première publication VO en 2006 et en français en 2011
Fiche Bibliomania
Le tome 2 est déjà sorti et se concentre sur
un autre léopard de la meute, ami de Lucas.
Je remercie Livraddict et les éditions Milady pour ce partenariat.
Et voilà ma première contribution au Challenge ABC de Nanet !
N° 1 dans le challenge ABC 2012 – Lettre S
Abandon, de Meg Cabot
Mon résumé
Mon avis
Première réaction : pff que c’était long ! Et pas très bien écrit, ou mal traduit, je ne sais pas. D’ailleurs, la traductrice est la même que celle de La Communauté du Sud et j’ai déjà entendu dire que les traductions laissaient un peu à désirer. Mais entre les expressions pour faire jeune (« énôrme », « c’est trop pas cool ») et les phrases qui n’en finissent pas, coupées à tout bout de champ par des parenthèses parfois mal ponctuées et des tirets, je dois dire que ma lecture n’a pas été des plus simples.
« Un peu comme elle préférait ignorer qu’elle était revenue à Isla Huesos pour approfondir ses recherches sur ses spatules roses adorées (Ça ressemble à des flamants roses, sauf que ça a le bec aplati comme une crêpe.) juste après que la plus grande catastrophe écologique de l’histoire – l’histoire des États-Unis, faut pas exagérer – eut bien failli les éradiquer. »
Sans parler du sentiment de ne pas toujours comprendre où l’auteure veut en venir. Pendant les cent premières pages, c’est vraiment la pagaille. On oscille entre présent, passé et futur, entre ce qu’il s’est vraiment passé, ce que Pierce pense maintenant et ce qu’elle pensait sur le moment. C’était très déroutant et ça ne m’a laissé qu’une impression de brouillon, d’idées mises les unes à côté des autres, et tant pis pour la chronologie.
Et puis, j’en ai vite eu marre d’être dans la tête de Pierce. Elle a son petit mot à dire sur tout ce qu’il se passe, sur tout ce qu’elle pense. En général, j’aime encore bien avoir accès aux pensées des personnages, mais ici, il y avait trop de parenthèses, trop de petites remarques inutiles, qui ne font qu’entraver la lecture. Il y avait un vrai manque de fluidité (ce n’est pas pour rien qu’il m’a fallu un mois pour le lire !)
Et enfin, après ¾ d’un livre assez fade, où il ne se passait pas grand-chose, l’histoire devient intéressante. Quand enfin, l’auteure a fini de nous expliquer ce qu’il est arrivé à Pierce et de préparer le terrain pour son intrigue, les choses peuvent vraiment commencer. Enfin un peu d’action, de retournements et d’amour.
« Impossible de penser au cimetière, aux Furies ou à la Nuit du Cercueil quand il m’embrassait comme ça. Impossible d’envisager qu’il puisse arriver quoi que ce soit. Jamais. J’avais la tête vide. Ou pleine. Pleine de lui.
Il a laissé sa bouche s’attarder là, sur la mienne. Pas de façon possessive, non, ni même tendre… juste comme si c’était sa place normale, comme si nos lèvres étaient faites pour s’épouser. »
Et puis, boum, fini.
Certains blogueurs défendent souvent ce genre de livre en disant qu’il sert d’introduction à la saga, qu’un premier tome se doit de poser des bases. Je ne suis pas d’accord. Pour moi, un livre doit se suffire à lui-même. Les bases doivent être posées, oui, mais pendant les quatre premiers chapitres. Je ne veux pas d’un livre qui serve de prologue à une saga, je veux être transportée par l’histoire dès le début, et c’est de ça que dépendra mon envie de continuer la saga. Ici, c’est raté !
Toutefois, petite note positive : l’idée de base est très séduisante. Meg Cabot s’est renseignée avant d’écrire son roman et nous intrigue avec son mythe d’Hadès et Perséphone revisité. Elle propose même en fin de roman un livre pour ceux qui s’intéressent aux Enfers de la mythologie grecque, et ça c’est une très bonne initiative !
Note : 4/10
Extras
Traductrice : Frédérique Le Boucher
Première publication : novembre 2011
Fiche Bibliomania
Meg Cabot déclare s’être intéressée aux divinités des Enfers,
et plus particulièrement au mythe d’Hadès et de Perséphone,
quand elle était encore au lycée.
C’est là que lui est venue l’idée de son livre Abandon.
Je remercie Babelio et les éditions Hachette pour ce partenariat.
Hunger Games, tome 3 : La révolte, de Suzanne Collins
Mon avis
[Voir ma chronique du tome 1] [Voir ma chronique du tome 2]
Quelle trilogie ! Le premier tome, assez jeunesse, m’avait d’emblée plu. Et me voilà en train de refermer le dernier livre. Jusqu’au bout, j’aurai été prise dans cette histoire, alternant aventure, nostalgie, rébellion, romance, suspense, amitié et horreur.
Ce qui me saute aux yeux dans ce dernier volet, c’est sa maturité. On est loin de l’arène où les candidats se faisaient de fleurs. Ici, le Capitole est sans pitié. C’est la guerre, c’est noir, les gens meurent les uns après les autres. Tout n’est pas noir ou blanc, les gentils ne sont pas des bisounours. En tant de guerre, tout semble permis, et l’horreur n’en est que plus grande.
« Pour l’instant nous sommes dans cette période bénie où chacun s’accorde à reconnaître que les horreurs récentes ne devraient jamais se répéter. Mais la mémoire collective est généralement de courte durée. Nous sommes des êtres versatiles, stupides, amnésiques et doués d’un immense talent d’autodestruction. Pourtant qui sait ? Cette fois-ci les choses seront peut-être différentes, Katniss. »
L’atmosphère est lourde, on étouffe avec Katniss, qui elle aussi a bien changé. L’horreur de ce qu’elle a vécu s’est marqué au plus profond d’elle-même. L’intrépide Katniss s’est fragilisé tout en s’endurcissant. Elle passe de la petite fille apeurée qui se cache dans une armoire à la guerrière, flèche à la main, prête à détruire son ennemi.
J’ai aimé qu’il y ait une réelle évolution entre chaque livre. L’auteure nous a amenés là où on ne s’y attendait pas. On dirait qu’elle aussi s’est endurcie, pour pouvoir nous présenter des personnages qui ont perdu espoir, humanité. Peeta est méconnaissable et je regrettais le gentil nounours des tomes précédents. Sans cette version attendrissante de Peeta, Katniss ne peut réellement être elle-même.
Dans ce dernier livre, chaque petit détail prend son importance. Certaines choses inexpliquées prennent tout leur sens ici, rien n’est laissé au hasard. Suzanne Collins excelle vraiment dans cet art de l’écriture. Elle répond à toutes les questions que l’on se posait, et ne prend pas de raccourcis trop faciles. Les derniers chapitres m’ont vraiment tenue en haleine, j’ai eu vraiment peur du tour que pouvaient prendre les choses. Mais au final, la fin me convient. Elle est cohérente avec le reste de l’histoire, et elle nous laisse bien nostalgique.
Un final à la hauteur donc du reste de la trilogie. J’ai aimé chaque livre pour ce qu’il est, je ne saurais pas vraiment donner ma préférence à l’un ou l’autre. La pression monte crescendo, le suspense est omniprésent et cela a été un plaisir de lire, ou dévorer, chaque livre. Pour moi, l’histoire a tenu toutes ses promesse, Katniss a bien évolué et je la quitte à grands regrets, elle va me manquer !
Note : 9,5/10
Extras
Traducteur : Guillaume Fournier
Première publication : mai 2011
Fiche Bibliomania
Titre VO : Mockingjay
Le film du tome 1 sortira le 23 mars 2012.
Lecture commune avec Pomme, qui elle aussi a adoré ce dernier tome. Elle l’a trouvé dérangeant mais prenant. Comme moi, elle pense que les personnages ont vraiment mûri. Cette lecture l’a vraiment bouleversée et clôs selon elle parfaitement cette trilogie.
» Ce tome est presque plus prenant que les précédents. L’auteur nous signe un chef d’oeuvre en trois tomes. Après avoir tout lu, je comprends un peu mieux le succès et l’engouement, malheureusement mon coup de coeur pourrait être un peu gâché par tout le marketing. Une excellente fin qui nous fait terminer l’aventure dans ce petit bijou de la dystopie, une merveille, à lire au plus vite si ce n’est fait. «
Les mystères de Harper Connelly, tome 1 : Murmures d’outre-tombe, de Charlaine Harris
Mon avis
Deuxième essai pour cette auteure américaine de bit-lit et fantastique, deuxième déception.
C’était pourtant bien parti : l’histoire se lit rapidement, le lecteur est pris dans l’intrigue et Harper, l’héroïne aux pouvoirs surnaturels est assez sympa, ni trop niaise ni trop superwoman. J’avais peur de tomber sur une deuxième Sookie, mais de ce côté-là, pas de problème. On en apprend assez sur elle et sur sa famille pour apprécier sa personnalité, même si son personnage n’est pas particulièrement fouillé. Son demi-frère, qui l’accompagne partout, est un dragueur plein d’affection pour sa sœur, il m’a beaucoup plu.
Comme je le disais donc, c’était bien parti.
L’écriture de Charlaine Harris est assez sympa, j’ai été prise dans la lecture même si le suspense ne tient pas particulièrement en haleine. On retrouve les quelques petits défauts que j’avais repérés lors de ma lecture de La Communauté du Sud : des détails du quotidien qui n’apportent rien, mais cette fois ça ne m’a pas dérangée outre mesure.
Hélas, le gros zéro de ce roman, c’est la chute. J’ai trouvé la résolution de l’intrigue nulle, nulle, nulle. D’ailleurs, je m’étonne encore une fois d’être la seule ! Je ne veux pas spoiler mais sincèrement, c’est beaucoup trop gros, autant de meurtres pour ne cacher que ce petit secret insignifiant ? Hum, je ne marche pas.
Et comme si cela ne suffisait pas, j’avais de grosses présomptions quant à l’identité du tueur, qui se sont révélées correctes. Et c’est bien la première fois que je ne suis pas bluffée par la fin d’une enquête ou d’un thriller. Vraiment dommage, car c’est ce que j’attends de ce genre de livre à suspense : tomber de ma chaise en découvrant le meurtrier et ses motifs.
Une bonne déception donc, surtout que jusqu’à un certain point, le roman me plaisait vraiment. Je ne pense pas réitérer l’expérience Harris avant un petit temps. Je m’arrête donc ici pour cette saga et la laisse aux vrais fans de l’auteure.
Note : 4,5/10
Extras
Traductrice : Sophie Dalle
Première publication VO en 2006 et en français en 2011
Fiche Bibliomania
La saga ne compte et ne comptera que 4 tomes.
Ne jamais tomber amoureuse, de Melissa Marr
Mon avis
Première leçon : l’habit ne fait pas le moine. Derrière cette couverture tape-à-l’œil, et entre nous quelque peu grotesque, ce titre cul-cul (qui selon moi ne convient pas des masses) se cache un super livre. Une histoire qui semble, à première vue, calquée sur le fameux schéma des derniers romans jeunesses : une jeune fille est irrémédiablement attirée par un garçon mystérieux, sorti de nulle part. Hé bien non ! À mon grand bonheur, même si couverture, titre et quatrième de couverture laissait présager ce genre de romance, je me suis retrouvée prise dans un roman captivant et original.
Deuxième leçon : ne pas juger trop vite. Encore un prologue trop révélateur à l’issue duquel je devinais déjà l’entièreté de l’intrigue, les tenants et aboutissants du problème. Je n’aime pas cette manie qu’ont certains auteurs de vouloir mettre dans les mains du lecteur toutes les infos pour qu’il comprenne bien l’histoire. Dans ce prologue d’une page et demi, on découvre que le Roi de l’Été est à la recherche d’une mortelle qui deviendrait sa reine mais hélas, il n’a jamais trouvé l’Élue. La suite était facilement envisageable : Aislinn est l’Élue, elle tombe amoureuse du Roi et le royaume des fées est sauvé. Voilà où j’en étais de mes suppositions après ce petit prologue. Hé bien non encore une fois ! L’histoire prend des tours inattendus et se révèle beaucoup moins clichée que prévu.
C’est la première fois que je plonge dans l’univers des fés et fées et c’est une très bonne surprise. Ils ne sont pas les gentilles petites créatures auxquelles on pourrait s’attendre : Aislinn les fuit comme la peste. Lorsque Keenan revêt un charme et apparait sous sa forme humaine, elle sait qu’elle doit s’en méfier et ne tombe pas dans ses bras, fascinée par sa beauté et son côté mystérieux. Car elle sait. Et voilà qui change un peu la donne, elle ne veut pas de Keenan, de ce fé qui la poursuit depuis des mois (d’où le titre inapproprié selon moi).
J’ai trouvé les personnages sympathiques, notamment Seth, le meilleur ami d’Aislinn et Donia, la Fille de l’Hiver, qui apportent un vrai plus au roman. Il ne s’agit pas seulement de l’histoire d’Aislinn et Keenan, les personnages qui gravitent autour ont tout autant leur importance. Le champ des possibilités s’élargit, on ne se focalise pas uniquement sur deux personnes. Seul Keenan ne m’a jamais émue, je l’ai trouvé très superficiel et un peu égoïste.
Je me suis prise au jeu, j’espérais que la fin se déroulerait comme je l’entendais, et j’ai été assez satisfaite de celle-ci. Aislinn finira-t-elle par céder au beau Keenan ? Allez savoir !
Note : 8/10
Extras
Traductrice : Blandine Longre
Première publication : janvier 2010
Fiche Bibliomania
Trois tomes sont déjà sortis en français,
le tome 5 sortira en VO en février 2012.
Attention, dans le tome 2,
Aislinn et Keenan ne sont que des personnages secondaires.
Pour la suite de leur histoire, c’est dans le tome 3.
Reckless, tome 1 : Le sortilège de pierre, de Cornelia Funke
Mon avis
Quel plaisir de se plonger dans cet univers magique où chaque personnage, chaque objet a sa propre histoire. Un sac qui fait disparaître les ennemis, de la bave d’escargot qui rend invisible, un cheveu de Raiponce qui se transforme en corde. Le monde créé par Cornelia Funke sort vraiment du commun, mêlant références aux contes de notre enfance et petites trouvailles farfelues. Les sorcières côtoient les fées, la Belle au Bois Dormant attend toujours impatiemment son prince charmant et les Goyls mènent une guerre sans relâche contre l’impératrice. Tout au long du roman, au fil des personnages, des rencontres, des découvertes, l’auteure nous bluffe.
« Le mouchoir qu’il tira tout d’abord du coffre était en simple coton mais, quand on le frottait entre les doigts, il en sortait deux pièces d’or. Jacob l’avait obtenu d’une sorcière, en échange d’un baiser qui, des semaines plus tard, lui brûlait encore les lèvres. Les autres objets qu’il fourra dans son sac à dos étaient tout aussi insignifiants en apparence : une tabatière en argent, une clé en laiton, une assiette en étain, un flacon en verre vert. Mais chacun de ces objets lui avaient déjà sauvé la vie au moins une fois. »
Ce livre plaira particulièrement aux jeunes ados, car il n’y a pas de temps mort. L’histoire défile et les descriptions ne sont jamais trop longues ou barbantes. Au contraire, elles forgent un monde particulièrement intriguant et le lecteur ne s’ennuie pas une seconde. En effet, dès le premier chapitre, Jacob passe de l’autre côté du miroir et dans le troisième chapitre, son frère est déjà atteint du mauvais sort. Le début est donc très (trop ?) rapide et un peu brouillon. On est lâché dans un monde inconnu, avec des méchants Goyls, et on se sent un peu perdu. Que veulent-ils ? Qui sont-ils ? Heureusement, tout finit par se mettre en place. L’aventure commence et il est difficile de lâcher le livre.
Les chapitres sont assez courts et se présentent sous forme de petites illustrations de la main de l’auteur. Une sympathique petite distraction qui permet de s’enfoncer encore un peu plus dans ce monde fantastique.
Fox, l’amie renarde de Jacob Terpevas, la ville des nains
J’irai même jusqu’à dire que c’est un petit coup de cœur car je ne vois aucun point négatif à développer. J’avais peur de rester sur ma faim une fois le livre refermé car, comme c’est le cas pour de nombreux livres ces dernières années, Reckless a une suite (qui n’est pas encore parue). Hé bien non, il y a un vrai point final à cette histoire, suivi tout de même de quelques points de suspension pour attirer le lecteur dans le tome suivant. Juste ce qu’il faut, ni trop, ni trop peu. Vous pouvez donc vous arrêter ici, mais en ce qui me concerne, je lirai avec plaisir la suite des aventures de Jacob.
Note : 8,5/10
Extras
Traduit de l’allemand par Marie-Claude Auger
Première publication : septembre 2010
Fiche Bibliomania
Reckless signifie en anglais « téméraire »
et correspond parfaitement au jeune héros.
Cornelia Funke a dit :
“When I write a book, I let the story carry me along as the writer.
In fact, I rarely know how a story is going to end as I’m writing it.
It plays itself out, and I like to be as surprised by the ending
as I hope my readers are.”
Hush, hush, de Becca Fitzpatrick
Mon avis
Suivant un schéma assez répandu maintenant (une jeune fille somme toute assez banale qui s’éprend d’un mystérieux garçon, style Twilight), Hush, hush a tout de même su se détacher des histoires similaires. Il ne s’agit pas d’une xième histoire de vampires, et ça c’est bien. Ce qui est moins bien, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de place laissée à l’imagination du lecteur. Mais qui est donc ce mystérieux Patch ? Réponse immédiate si vous lisez la 4e de couverture (ce n’est pas la première fois que je suis déçue par un résumé qui en dit trop) ou même après un bref coup d’œil à la couverture (très belle mais trop révélatrice).
J’ai un avis plutôt mitigé sur ce roman jeunesse. Au départ, il m’a fallu du temps pour entrer dans l’histoire car Nora n’est pas vraiment attachante. Elle est un peu jeune et naïve et sa relation avec Patch tourne en rond pendant des pages et des pages. Mais Patch et ses répliques cinglantes et troublantes amènent la touche d’humour qu’il manquait et les pages ont enfin défilé sans que je m’en aperçoive.
« – Et en plus, tu sens bon, reprit Patch.
– Ca s’appelle « prendre une douche », répliquai-je sans tourner la tête.
Comme il ne répondait pas, je lui lançai un regard en coin.
– Tu sais : savon, shampoing, eau chaude.
– Toute nue. Oui, je connais le principe. »
La raison de l’attraction de Patch pour Nora lance l’intrigue et même si l’on sait plus ou moins à quoi s’attendre, le suspense est présent et j’ai été surprise par certains retournements. Malheureusement, il y a tout de même certains détails que je ne m’explique pas, qui ne collent pas et affaiblissent l’histoire. J’ai eu l’impression de rester à la surface, il n’y avait pas assez de profondeur dans l’intrigue.
Cette lecture était agréable, mais il me manquait pas mal d’ingrédients pour que la sauce prenne. L’histoire était peut-être un peu trop simplette, j’aurais préféré une héroïne plus âgée, des sentiments plus forts qui ne se résument pas à attirance et peur. Nora est intriguée, effrayée, envoûtée, mais réellement amoureuse, je ne sais pas.
Par contre, le gros plus du bouquin c’est son épilogue (le 1e chapitre du second tome Crescendo). L’histoire semble prendre un tournant intéressant et ce petit flash-back donne envie d’en savoir plus sur le fond de l’intrigue. Je me suis dit que finalement j’avais peut-être jugé un peu vite et que la suite de l’intrigue pouvait apporter son lot de révélations et de surprises. Bien joué donc, je me lancerai dans le tome 2 pour en apprendre davantage même si l’histoire ne va surement pas me laisser un souvenir impérissable.
Note : 6,5/10
Extras
Traductrice : Marie Cambolieu
Première publication : avril 2010
Fiche Bibliomania
Hush signifie Chut en français.
Le tome 3 Silence sortira en anglais le 4 octobre.
Prophétie, tome 1 : Le maître du Jeu, de Mel Odom & Jordan Weisman
Mon résumé
Mon avis
Quel mélange des genres dans Prophétie ! La 4e de couverture m’avait beaucoup plu, laissant présager un livre jeunesse fantastique àla Jumanji. Hélas, le livre part un peu dans tous les sens, alliant jeunesse et fantastique, mais aussi enquête policière, menace de fin du monde, meurtre, fantômes, mondes parallèles et dieu maya.
Les auteurs n’ont pas fait dans la simplicité et c’est un peu ce que je leur reproche car j’ai trouvé qu’au final Prophétie n’était pas à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre de lui et je n’ai pas vraiment compris où les auteurs voulaient en venir (à voir peut-être dans le tome 2 !).
Nathan est un chouette personnage principal, intelligent mais flemmard à l’école. Les jeunes lecteurs de son âge se reconnaîtront en lui, souriront devant ses mauvaises aventures et s’esclafferont devant ses blagues à deux balles. Parce que oui, ce livre est destiné à un public assez jeune, et du coup ne m’a pas transporté. Les petites bagarres à l’école, les après-midi à jouer à des jeux vidéo, ça ne m’intéresse pas vraiment, même si c’est toujours raconté avec un brin d’humour.
« Arda retira le bâillon de Nathan, saisit d’une main le haut de son sweat-shirt et de l’autre sa ceinture, puis il le fit basculer dans la cuvette, la tête la première. Immédiatement, le garçon eut de l’eau froide jusqu’au cou. Il ferma les yeux et remercia le ciel que le précédent utilisateur n’ait pas oublié de tirer la chasse. »
Heureusement, le Jeu maya vient sortir Nathan de son petit quotidien d’ado et là ça devient intrigant. Ce jeu où les pions se déplacent tout seul, que Nathan n’arrive pas à déchiffrer. Seulement, nous n’apprenons pas grand-chose sur celui-ci, si ce n’est que le monde entier dépend des capacités de Nathan à gagner. J’attendais beaucoup du Jeu, qu’il nous emmène dans des défis haletants, mais j’ai été déçue, car au final ça se résume à une petite enquête policière, sympathique, mais très vite résolue, sans qu’elle n’ait pris de tournures incroyables.
Malgré ces quelques regrets, je suis convaincue que ce livre sera reçu avec enthousiasme par les ados, à qui il convient parfaitement. Il se lit très bien, les petites touches d’humour font mouche, les chapitres sont relativement courts, et Nathan l’antihéros est parfait dans son rôle. Mais ce n’était pas assez pour moi.
De plus, je pense que le tome suivant réserve beaucoup de surprises à ses lecteurs. Ils en apprendront sans doute plus sur le Jeu et le mystérieux adversaire, car le retournement de situation des dernières pages n’augure rien de bon pour le pauvre garçon !
Note : 6/10
Extras
Traductrice : Laurence Bouvard
Le livre ne sortira que le 13 octobre prochain
et contiendra un jeu de société.
Une version interactive en ligne sera également disponible !
Le tome 2, Le dieu des ombres paraîtra en avril 2012.
Le tome 3, Un jour sans nom, en septembre 2012.
Fiche Bibliomania
Je remercie Babelio et les éditions Bayard Jeunesse pour ce partenariat.