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Am stram gram, de M.J. Arlidge
Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale. Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire. Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe. Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.
Nbr de pages : 408 / Éditeur : 10/18 / Titre VO : Eeny Meeny
Mon avis
Le voilà le thriller haletant que j’attendais ! Évidemment, avec un pitch pareil, un peu à la sauce Saw, je ne pouvais qu’adhérer… Il n’a pas que des qualités, mais pour moi c’est indéniablement un bon thriller avec tous les ingrédients qu’il faut pour une lecture addictive. Bref, je me suis régalée et je vous le recommande grandement !
C’est d’abord le côté original et glaçant qui m’a attirée : ce sinistre jeu du Am stram gram entre deux victimes qui se connaissent, auxquelles on ne peut s’empêcher de s’identifier… Et si c’était moi, enfermée avec mon copain, ma mère, ma meilleure amie… ? Comment réagirais-je ? Ça fait franchement froid dans le dos et l’auteur ne nous épargne pas les détails glauques et saugrenus de l’enfermement, de l’horreur de la situation. C’est noir de chez noir et parfois bien dégueu : âmes sensibles, s’abstenir.
Ensuite, ce qui fait que ça fonctionne super bien, ce sont les chapitres très courts qui donnent une vraie dynamique, avec des fins pleines de suspense, qui donnent envie de lire chaque fois plus, de découvrir encore un nouveau petit indice, une nouvelle piste, bref, le coup du « encore un petit chapitre »… Il se dévore et on arrive très vite à la fin, avec l’envie de comprendre, d’emboîter toutes les pièces du puzzle. Le final est vraiment à la hauteur de mes attentes, personnellement, je n’ai rien vu venir et tout tient la route. (Avec du recul, je me demande quand même comment je n’ai pas tout pigé plus tôt… Les fins limiers ne se laisseront sans doute pas avoir !)
Bien sûr, il y a ces quelques clichés auxquels on n’échappe plus (les flics et leurs démons : boisson, sexe, secret de famille) et la plume n’est pas toujours des plus travaillées, mais je n’ai quand même rien à y redire pour autant, ce roman « fait le job » et nous tient scotchés jusqu’aux dernières pages.
Note : 9/10
Extras
Traductrice : Elodie Leplat
Première publication : mars 2015
Fiche Bibliomania
On retrouve le commandant Helen Grace dans le nouveau roman de M.J. Arlidge : Il court, il court, le furet (qui me tente bien !)
Mauvaise étoile, de R.J. Ellory
Texas, 1960. Elliott et Clarence sont deux demi-frères nés sous une mauvaise étoile. Après l’assassinat de leur mère, ils ont passé le plus clair de leur adolescence dans des maisons de correction et autres établissements pénitentiaires pour mineurs. Le jour où Earl Sheridan, un psychopathe de la pire espèce, les prend en otages pour échapper à la prison et à la condamnation à mort, ils se retrouvent embarqués dans un périple douloureux et meurtrier. Alors que Sheridan, accompagné des deux adolescents, sème la terreur dans les petites villes américaines bien tranquilles qui jalonnent leur route, une sanglante et terrible partie se met en place entre les trois protagonistes. Loin de se douter de la complexité de celle-ci, la police, lancée à leurs trousses, et en particulier l’inspecteur Cassidy ne sont pas au bout de leurs surprises.
Nbr de pages : 535 / Éditeur : Sonatine / Titre VO : Bad Signs
Mon avis
Si vous tombez sur Mauvaise étoile en librairie et que vous lisez les deux premières pages, je suis presque sûre que vous aurez envie de rentrer chez vous avec. En tout cas, moi c’est l’effet qu’il m’a fait : j’ai instantanément adoré ce début de roman. Dès les premières phrases, l’histoire est lancée, et surtout le ton est donné. Le narrateur raconte les faits avec un délicieux cynisme et nous prépare à la suite des événements à petits coups de « … Et le pire n’était pas encore arrivé ».
Très vite, on fait la connaissance de nos deux héros, deux jeunes frères qui ont énormément morflé et qui vont continuer à enchaîner les emmerdes. C’en est presque frustrant d’avoir autant de malchance dans la vie. Surtout Clay, le jeune et brave frérot, avec qui on souffre, à qui on souhaite une suite meilleure. Mais le narrateur nous rappelle souvent à l’ordre et nous conseille de ne pas nous faire d’illusions. Des emmerdes, il y en aura, et des morts aussi, plus qu’on ne peut en compter. Comme s’ils ne baignaient pas assez dans les problèmes, Clay et Digger se font prendre en otages par un taré qui va les entraîner dans sa quête de sang. Enfin, ils peuvent râler tant qu’ils veulent, mais moi j’ai adoré partir dans cette virée morbide avec ce tueur en série idiot.
Après une centaine de pages, un nouveau rebondissement relance la machine avant qu’elle ne s’enraye avec des événements trop répétitifs et l’aventure reprend, complètement chamboulée. Malheureusement, c’est un gros roman et une routine finit bien par s’installer, pendant que les morts s’enchaînent. La tension est toujours présente, l’espoir d’une issue favorable perdure, mais un petit manque de dynamisme se fait finalement sentir.
Personnellement, je ne me suis pas pour autant ennuyée une seule seconde et je me suis délectée de cette histoire superbement narrée par R.J. Ellory, que je découvre ici. Il a un talent indéniable pour créer des personnages complexes et des intrigues intenses et je compte bien le retrouver rapidement dans ses autres romans.
Note : 8,5/10
Extras
Traducteur : Fabrice Pointeau
Première publication : octobre 2013
Fiche Bibliomania
Sachez qu’avec ma note, je fais vachement baisser la moyenne de ce livre, alors n’hésitez surtout pas à l’adopter, promis, c’est de la qualité ! Allez voir les avis de Nelfe et Lisalor par exemple.
R.J. Ellory a également écrit une trilogie consacrée à la mafia (Vendetta), à la CIA (Les Anonymes) et au NYPD (Les anges de New York).
Tout comme ses deux jeunes héros, Ellory a perdu sa mère très jeune et a été placé dans un orphelinat jusqu’à ses 16 ans.
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Challenge ABC 2014 organisé par Nanet
N° 4 dans le challenge ABC 2014 – Lettre E
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Challenge Petit Bac organisé par Enna
Gros mot : mauvaise