16 lunes, de Kami Garcia et Margaret Stohl

Quatrième de couverture

J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des États-Unis. Elle était belle et mystérieuse. Si j’avais su qu’en même temps que cette fille surgirait aussi une malédiction…J’étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d’avance. L’amour sera-t-il plus fort que le destin ?

Nbr de pages : 648 / Éditeur : Hachette – Black Moon / Titre VO : Beautiful Creatures

Mon avis

Malgré tout le ramdam sur la blogosphère à propos de ce livre, et surtout depuis la sortie du film, je ne connaissais rien du tout de cette histoire. J’avais réussi à rester dans ma bulle, à éviter les innombrables chroniques et je me suis donc lancée dans ce roman sans aucun a priori. Si je ne suis pas vraiment déçue par cette histoire assez sympathique, je m’attendais tout de même à quelque chose de beaucoup plus fort, de plus mature.

Dès le début, j’avais un sentiment plutôt mitigé. Même en ne sachant rien de l’histoire au préalable, tout se déroule comme on peut s’y attendre, tout semble déjà couru d’avance : un jeune garçon, un lycée, une nouvelle étudiante débarque, elle traîne derrière elle une malédiction, il va se sentir irrémédiablement attiré par elle. Et on n’en est qu’à la page 10. Par contre, ça doit faire des années que je n’ai pas lu un livre en « je » du point de vue d’un garçon, et ça, ça m’a plu. Donc jusqu’à la moitié du récit, une lecture agréable, mais du déjà vu et pas de réelle surprise.

La fin est la meilleure partie et nous surprend (enfin). Mais finalement, je la trouve un peu facile, on repousse l’échéance et tout recommencera dans le tome suivant. Et je ne suis pas sûre d’être de la partie. Je ne me suis pas ennuyée, mais c’est un peu longuet, il n’y a rien d’extraordinaire, et le tout manque un peu de punch.

Il y a deux choses que j’ai vraiment appréciées. D’abord le cadre : un petit village écœurant où on ne tolère ni la différence ni les étrangers, où les mères crient au scandale pour un film sur la reproduction en cours de science et boycottent Harry Potter, dont les livres sont assimilés à de la sorcellerie. Quelle étroitesse d’esprit, j’ai grincé des dents pendant toute ma lecture. Un cadre atypique et assez recherché qui sert bien l’histoire… Notre petite nouvelle va avoir du fil à retordre en débarquant là-bas ! Et puis il y a cet univers de magie très sympa à découvrir ; des créatures et des pouvoirs qui changent un peu de ce qu’on a déjà pu lire.

Je pense que j’aurais pu vraiment apprécier ce livre si je m’étais un peu plus attachée aux héros, à leur histoire. Je n’ai pas vécu l’intrigue avec eux, je ne me suis pas inquiétée de leur sort (on se doute quand même que tout ira bien de toute façon). La plume des auteures (ou du traducteur, avec lequel j’ai déjà eu quelques soucis dans d’autres romans) ne m’a pas touchée, je n’ai pas ressenti les émotions. Ce roman est sans doute destiné aux plus jeunes ados, car moi, aujourd’hui, j’ai besoin de plus. Il me faut des émotions plus fortes, quelque chose de plus puissant et de moins commun.

Note : 6,5/10

Extras

Traducteur : Luc Rigoureau, qui a aussi traduit la saga Twilight.
Première publication : janvier 2010
Fiche Bibliomania
Ce livre a été adapté au cinéma en février 2013 sous le nom Sublimes créatures.
Ce roman est le premier d’une saga de 4 tomes.
Les suivants s’intitulent 17 lunes, 18 lunes et 19 lunes, tous déjà traduits et parus chez Black Moon.
La chanson présente dans le livre, Sixteen Moons, a été reproduite par la chanteuse Michele McGonigle, sous la direction des deux auteures. (Wiki)

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