La Cité, de Stella Gemmell
Nbr de pages : 576 / Éditeur : Bragelonne / Titre VO : The City
Mon avis
Si ma lecture fut longue, elle n’en fut pas moins captivante. J’ai tout de suite plongé dans les bas-fonds de la Cité aux côtés d’Elija et Emly, deux jeunes frère et sœur tentant de survivre dans les égouts putrides, où vit toute une communauté de reclus. L’ambiance est oppressante, l’odeur asphyxiante, mais on quitte très vite les sous-sols pour aller respirer à l’air libre le sang des cadavres sur les champs de bataille. On se promène ensuite dans les rues de la Cité, sales, parfois à l’abandon, jusqu’au donjon rouge, où vit l’Immortel, le mystérieux et cruel empereur. Tous ces lieux sont décrits avec précision, l’univers imaginé est immense et fascinant.
Il m’a fallu du temps pour en venir à bout, car on a affaire ici à un pavé comme on en voit peu, écrit en très petits caractères. Il me fallait presque une heure pour avancer de vingt pages et l’histoire a beau être plaisante et intrigante, ce sentiment de frustration ne m’a jamais quittée. Et puis, le livre est tellement long que les liens entre certains épisodes ou personnages ne se font pas automatiquement et j’ai parfois dû faire quelques retours en arrière. Et l’intrigue se révèle finalement assez complexe. C’est donc un livre que je recommanderais surtout aux fans de Fantasy aguerris.
Mais elle a beau être complexe, tout se tient parfaitement, tout se recoupe à un moment ou à un autre. On voit qu’il y a eu un énorme travail de réflexion derrière cette histoire et tout est expliqué en temps voulu. Et c’est ce qui me plaît toujours beaucoup dans ce genre de livre ; rien n’est laissé au hasard et tout finit par faire sens.
Avec ce livre, je découvre un sous-genre de la Fantasy, la Dark Fantasy, si j’ai bien tout compris. Et énormément de choses m’ont plu, notamment l’ambiance sombre, la découverte de toutes les strates de la Cité, l’histoire du vieux soldat au cœur tendre qui a encore tant à prouver, mais je me suis parfois lassée de certains passages, notamment la centaine de pages concernant les batailles. Le complot et la guerre sont omniprésents et laissent parfois peu de place au reste.
En bref, j’ai beaucoup aimé cette histoire, ses personnages et son univers, malgré ses longueurs et ses scènes sanglantes. Je suis heureuse d’avoir découvert la femme de l’illustre David Gemmell, une référence dans le genre, que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire. L’envie n’en est maintenant qu’accrue, grâce à cette belle découverte.
Note : 8/10
Extras
Traductrice : Leslie Damant-Jeandel
Première publication : septembre 2013
Fiche Bibliomania
La Cité est le premier roman solo de Stella Gemmell. Auparavant, elle avait aidé son mari, David, à écrire sa trilogie Troie et elle a même achevé le dernier tome, à la mort de celui-ci en 2006.
***
Challenge Petit Bac organisé par Enna
Lieu : cité
—
Challenge Haut en couleurs organisé par Addiction littéraire
4/15 : orange
Publié le 04/11/2013, dans Fantasy, et tagué batailles, complot, empereur, Guerre, Littérature anglaise. Bookmarquez ce permalien. 3 Commentaires.
j’aime bien ton commentaire j’ai à peu de choses près le même avis, je souhaite également découvrir son mari.
Il a l’air sympa 🙂
Le sujet de ce livre me tente bien! J’aime bien les gros romans, mais je comprends que ça puisse à être frustrant lorsqu’on a l’impression de ne pas avancer…! 🙂